Inflation oblige, le coût de la vie a augmenté dans les plus grandes villes du monde. De 8,1% en un an, selon le dernier classement de l’Economist Intelligence Unit (EIU), cellule d’analyse de l’hebdomadaire anglais The Economist. Soit la plus rapide croissance enregistrée depuis qu’elle a commencé à comparer les prix, il y a 20 ans.
La situation rebat les cartes, notamment pour Luxembourg. La capitale du Grand-Duché perd 38 places au classement pour arriver 104e. Ce qui en fait le recul le plus notable, à égalité avec Stockholm (Suède), 99e.
«Alors que l’inflation en Europe a augmenté, la crise énergétique qui a suivi l’invasion russe de l’Ukraine fait basculer le continent dans la récession et déprécie les devises par rapport au dollar américain, réduisant ainsi les indices de certaines villes européennes», explique l’EIU.
New York en tête, Paris dans le top10
L’étude a été menée entre le 16 août et le 16 septembre 2022, soit après que l’euro soit passé sous la parité avec le dollar. Les prix de plus de 200 biens et services ont été récoltés dans 172 grandes villes, puis convertis en dollars américains pour une comparaison égale. Cela va de la nourriture ou des vêtements, au coût des loyers, des transports, de l’école ou des loisirs.
New York (États-Unis) arrive cette année en tête du classement général, pour la première fois, ex aequo avec Singapour. Ils sont suivis par Tel-Aviv (Israël), qui était première l’an dernier. Alors que Téhéran (Iran), Tripoli (Libye) et Damas (Syrie) sont les villes les moins chères.
Moscou et Saint-Pétersbourg (Russie) enregistrent les plus fortes progressions au classement en gagnant, respectivement, 88 et 70 rangs.
Même si la ville la plus touchée par l’inflation est Caracas (Venezuela), où les prix ont augmenté de 132% en monnaie locale. Elle a été exclue de la moyenne pour ne pas fausser les calculs. Istanbul (Turquie, +86%), Buenos Aires (Argentine, +64%) et Téhéran (+57%) ont aussi connu de fortes hausses de coûts.