Sam Tanson: «Bien que l’introduction d’une telle infraction dans le Code pénal puisse avoir un effet positif, sur la base des constats des législations française et belge, il ne peut être conclu avec certitude que la criminalisation de ce comportement serait effective.» (Photo: Mike Zenari/Archives Maison Moderne)

Sam Tanson: «Bien que l’introduction d’une telle infraction dans le Code pénal puisse avoir un effet positif, sur la base des constats des législations française et belge, il ne peut être conclu avec certitude que la criminalisation de ce comportement serait effective.» (Photo: Mike Zenari/Archives Maison Moderne)

Le gouvernement luxembourgeois n’a pas l’intention de condamner les insultes et le harcèlement de rue basés sur le genre, préférant plutôt se concentrer sur l’encouragement des témoins à s’exprimer et à intervenir.

En réponse à une question parlementaire émise jeudi 17 juin, la ministre de la Justice (déi Gréng) a déclaré que la coalition n’avait pas l’intention d’introduire une législation qui criminaliserait un tel comportement, même si ce comportement est considéré comme un délit en Belgique et en France.

«Bien que l’introduction d’une telle infraction dans le Code pénal puisse avoir un effet positif, sur la base des constats des législations française et belge, il ne peut être conclu avec certitude que la criminalisation de ce comportement serait effective.»

Le harcèlement de rue a dominé les médias sociaux ces dernières semaines alors que les femmes cherchent de plus en plus à partager leurs histoires. Cette année, la Luxembourgeoise Anni Schmitz a créé Cat calls of Luxembourg, un compte Instagram sur lequel les victimes de harcèlement de rue partagent leurs expériences.

La ministre de la Justice a déclaré que des efforts étaient déployés par le ministère de l’Égalité des chances pour proposer des ateliers et des activités pédagogiques avec les jeunes, entre autres.

Elle a d’ailleurs ajouté: «Le travail de réflexion et de sensibilisation doit inciter ceux qui sont témoins de comportements sexistes à intervenir en soutien à ceux qui subissent de telles violences.»