Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a laissé tomber la cravate pour adopter «le style de la Silicon Valley» lors de son discours d’ouverture au Global Ventures Summit, mercredi 20 novembre à la Maison du savoir à Belval. (Photo: Paperjam)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a laissé tomber la cravate pour adopter «le style de la Silicon Valley» lors de son discours d’ouverture au Global Ventures Summit, mercredi 20 novembre à la Maison du savoir à Belval. (Photo: Paperjam)

Pour son discours d’ouverture du Global Ventures Summit qui se tient mercredi et jeudi à Belval, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a vanté le dynamisme de l’Europe dans le domaine du venture capital et la position stratégique qu’occupe le Luxembourg dans ce domaine.

«Si d’habitude le monde entier, dont les Européens, se rend dans la Silicon Valley, aujourd’hui la Silicon Valley vient en Europe et nous en sommes très fiers», se réjouissait le ministre des Finances, , lors de son discours d’ouverture du , qui réunit mercredi et jeudi start-up et venture capitalists à Belval.

Se débarrassant au pupitre de sa cravate pour adopter «le style de la Silicon Valley», le ministre des Finances a vanté la bonne forme de l’Europe, qui a créé «40 millions d’emplois et dont le chômage a été divisé par deux durant les cinq dernières années», et son dynamisme en matière de venture capital: si le leader incontesté dans le domaine reste les États-Unis, «l’Europe est en train de rattraper son retard», assure-t-il, avec des investissements durant le 1er semestre 2019 dépassant les 19 milliards d’euros.

La réglementation européenne, «un outil pour le succès»

Tâchant de rassurer son auditoire à propos de la culture réglementaire de l’Europe, Pierre Gramegna la présente comme un «outil pour le succès», citant deux exemples: la directive PSD2, qui a permis au Luxembourg de devenir le hub européen pour les services de paiement, et le RGDP, que beaucoup dans le monde reconnaissent comme «le moyen le plus moderne de gérer l’utilisation et la transmission de données tout en assurant la protection de la vie privée».

«Vous pouvez faire confiance en l’Europe» et venir investir sur son marché de 500 millions de consommateurs, promet ainsi en substance le ministre des Finances.

De nombreux clients au Luxembourg

Si Pierre Gramegna admet que le Luxembourg est une porte d’entrée pour atteindre ce gigantesque marché, il rappelle qu’en tant que centre financier international et première localisation après les États-Unis dans le secteur des fonds d’investissement, le pays dispose en lui-même de «nombreux clients» à destination d’un public essentiellement composé d’acteurs de la fintech, du venture capital et des services financiers.

Il en appelle aussi à la responsabilité de ces derniers, arguant qu’il leur revient en partie de «construire un pont vers la finance durable», «une mine d’or» selon lui: «Les consommateurs européens réclament toujours davantage des services et des produits financiers durables», explique-t-il.

Une législation moderne

«Le gouvernement luxembourgeois restera investi dans le développement des fintech, comme nous l’avons fait ces six dernières années», conclut Pierre Gramegna, prenant pour exemples de la bonne volonté luxembourgeoise la création d’un ministère de la Digitalisation, dont «le ministre est le Premier ministre lui-même», et la modernisation de la législation, avec notamment une loi accordant la même sécurité juridique pour un contrat conclu avec de la blockchain ou des nouvelles technologies que pour un contrat traditionnel.