25 médecins du travail aujourd’hui, 50 dans les cinq prochaines années: tels sont les besoins selon les calculs de l’Association luxembourgeoise de santé au travail (ALSAT). Un nombre qui permettrait de répondre à une couverture nationale «d’à peine un médecin du travail pour 5.000 salariés quand le standard européen est d’un médecin du travail pour 3.500 salariés», souligne-t-elle dans un communiqué de presse.
Conséquence pour la médecine au travail: des retards dans la prise de rendez-vous qui peuvent restreindre la possibilité d’accès à des mesures de reclassement professionnel ou de réorientation pour raison médicale. Le manque de ressources restreint aussi leur présence en entreprise. Où, en plus de répondre aux besoins des salariés, de l’embauche au quotidien notamment en prévenant les risques liés au stress, il a un rôle plus global de conseiller. Il intervient dans l’aménagement des postes de travail et l’éducation à la santé.
Pour y remédier, l’ALSAT a développé un projet de formation de spécialisation en médecine du travail. Qu’elle espère voir proposée à l’Université de Luxembourg. Un moyen de faire connaître cette spécialité aux candidats et de leur permettre de faire des stages directement dans les services de santé au travail nationaux. L’association en appelle maintenant aux décideurs politiques pour «obtenir leur soutien».