Flavia Micilotta et Julie Becker travaillent au développement de la «place verte» luxembourgeoise. (Photo: Matic Zorman/archives)

Flavia Micilotta et Julie Becker travaillent au développement de la «place verte» luxembourgeoise. (Photo: Matic Zorman/archives)

La présentation de ses chiffres annuels par la Bourse de Luxembourg a été l’occasion de donner un coup de projecteur sur le succès du Luxembourg Green Exchange, chiffres à l’appui.

La Bourse de Luxembourg reste le leader incontesté pour les obligations vertes. Selon les chiffres présentés par son CEO, , ce 17 avril lors de , l’institution grand-ducale dépasse de très loin les autres bourses européennes qui s’intéressent au marché des green bonds. La première obligation destinée à financer des projets liés à l’environnement ou au climat avait été lancée en 2007 par la Banque européenne d’investissement. Il avait alors fallu attendre neuf ans pour atteindre le cap des 100 obligations vertes listées à Luxembourg.

Fin 2018, on en dénombrait 248. Un bond lié à la prise de conscience internationale des besoins liés à la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi à la création, par la Bourse luxembourgeoise, d’un outil spécifique à leur cotation.

En septembre 2016, . Développé sous le contrôle de Julie Becker, membre du comité de direction, il est dirigé depuis ce mois de janvier par Flavia Micilotta, recrutée pour assurer son dynamisme.

Il offrait aux investisseurs la garantie que les obligations qui y étaient listées étaient bien orientées vers des projets environnementaux. «Nous semons du vert depuis plus deux ans et nous commençons à en récolter les fruits», commentait , le président de l’institution, lors de la présentation des résultats.

Un sentiment largement confirmé par les chiffres. Avec un total de 121,2 milliards de dollars (107,5 milliards d’euros) émis sur le LGX fin 2018, Luxembourg est 2,5 fois plus importante que Paris et pèse près de cinq fois plus lourd que Londres et Francfort.

«Ce marché se développe rapidement et nous disposons d’une part de marché mondiale de 50% au niveau des green bonds», se félicite Robert Scharfe. «Nous sommes vraiment devenus incontournables.» La meilleure preuve, c’est qu’une institution du poids de la Banque mondiale a décidé récemment d’émettre l’ensemble de ses obligations vertes en exclusivité via le LGX.