Le Luxembourg, par l’intermédiaire du ministère de la Défense, l’ et cofinancent un projet visant à inclure les questions relatives aux terres et aux ressources naturelles dans la prévention et la résolution des conflits dans une partie du Sahel.
Le projet, établi sur une période de 18 mois, vise à s’attaquer aux causes profondes des conflits, notamment des revendications sur les terres et les ressources naturelles. Le Luxembourg contribue ainsi à ce projet à hauteur de 596.000 euros et d’autres projets de ce type sont prévus, a déclaré un porte-parole du ministère à Delano.
Le Luxembourg est déjà présent dans la région du Sahel, qui comprend, entre autres, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dans le domaine de la coopération au développement, mais aussi avec des soldats sur le terrain dans le cadre . «Malgré les vastes investissements de la communauté internationale […], il existe peu de preuves que ces efforts ont contribué à une réduction de la violence», indique un communiqué du ministère publié ce mardi 15 mars.
Le communiqué de presse indique aussi que «le rétablissement de la paix environnementale vise à poursuivre une prévention et une résolution des conflits plus efficaces. En s’attaquant aux facteurs majeurs de conflits liés au climat, à l’environnement et aux ressources naturelles. Il s’agit notamment de rassembler les communautés divisées et les aider à trouver de nouveaux moyens de partager et de gouverner des ressources naturelles.»
Le Luxembourg fait depuis longtemps pression pour que les dépenses climatiques soient comptabilisées comme des dépenses de défense selon les règles de l’Otan, arguant qu’elles contribuent à prévenir les conflits. En 2014, tous les membres de l’Otan se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB à leur armée, mais le Luxembourg est loin d’avoir atteint cet objectif, malgré des plans visant à porter les dépenses à 0,72% d’ici 2024.
Nous contribuerons à augmenter de manière significative les chances de paix dans la région du Sahel.
«Nous sommes convaincus qu’en trouvant un moyen d’intégrer la gouvernance des terres et des ressources naturelles dans les approches existantes de rétablissement de la paix, nous contribuerons à augmenter de manière significative les chances de paix dans la région du Sahel», a déclaré le ministre de la Défense, (déi Gréng). «J’espère que les enseignements tirés de ce projet contribueront également à une approche plus globale de notre politique étrangère, de sécurité et de défense.»
L’Institut européen de la paix est une organisation à but non lucratif de résolution des conflits. «Nous espérons qu’il inspirera de nouvelles façons d’opérer – dans la région et au-delà – qui sont basées sur la résolution et la prévention des conflits en répondant aux besoins des personnes, et aux causes profondes des conflits et de l’insécurité», a déclaré Paul Seils, directeur de la section sur la pratique et l’innovation en matière de paix, à propos de ce projet.
Le troisième partenaire, TrustWorks Global, est une entreprise sociale dans le domaine de la résolution des conflits. «Nous sommes ravis de nous associer au Luxembourg et à l’EIP pour cette nouvelle initiative importante. Nous sommes impatients de travailler avec divers partenaires locaux, nationaux, régionaux et internationaux sur le terrain pour faire progresser le rétablissement de la paix environnementale», a déclaré sa fondatrice et directrice, Josie Lianna Kaye.