600 journalistes ont épluché 11,9 millions de documents issus de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore. (Photo: Shutterstock)

600 journalistes ont épluché 11,9 millions de documents issus de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore. (Photo: Shutterstock)

Le Consortium international des journalistes d’investigation révèle les actifs cachés de personnalités internationales pour échapper à l’impôt. Si le Luxembourg n’a pas le premier rôle, il fait tout de même partie des rouages de ce système de sociétés offshore.

Après les Panama Papers, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sort une nouvelle enquête, la plus importante qu’il a documentée: les Pandora Papers. 600 journalistes de 150 médias dans 117 pays ont épluché 11,9 millions de documents issus de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore pendant plusieurs mois. Dévoilant les actifs cachés pour échapper à l’impôt de nombreuses personnalités dans le monde.

Sont cités le roi Abdallah II de Jordanie, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš, le président chypriote Níkos Anastasiádis, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et son épouse Cherie Blair, ou encore le Premier ministre libanais Najib Mikati. Mais aussi la chanteuse colombienne Shakira ou la mannequin allemande Claudia Schiffer.

Un rouage de la machine

Les données de l’ICIJ ont été recueillies auprès de 14 fournisseurs de services offshore opérant à Anguilla, au Belize, aux Bahamas, à la Barbade, aux îles Vierges britanniques, à Chypre, au Panama, aux Émirats arabes unis, aux Seychelles, à Singapour, en Suisse et au Vietnam. Plusieurs de ces fournisseurs en réseau international ont des entités au Luxembourg selon Reporter.lu, qui fait partie du consortium. Par exemple, Trident Trust, basé à Capellen, qui affirme que son «bureau luxembourgeois de 35 personnes est réglementé par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF)». Basé au Panama, le cabinet d’avocats Alemán, Cordero, Galindo & Lee (Alcogal) avait aussi une succursale au Luxembourg jusqu’à récemment.

Le pays figure dans environ 100.000 des 11,9 millions de dossiers et agit comme «rouage de la machine offshore bien huilée» selon Reporter.lu.