Alors que le Luxembourg va largement inciter , le pays va également recourir au mécanisme européen permettant le transfert statistique d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans un autre pays. Le tout afin de respecter son objectif ambitieux de 25% d’énergie renouvelable d’ici 2030.
Dans cette optique, un traité a été signé avec le Danemark. Dans le détail, le Grand-Duché dépensera entre 33,12 à 66,24 millions d’euros, selon ses besoins annuels en statistiques d’énergies renouvelables, sur la période 2021 à 2025. Si le mécanisme ne prévoit pas le transfert physique de l’énergie, uniquement le transfert de données statistiques, les sommes transférées au Danemark seront investies dans de nouveaux projets dans le domaine des énergies renouvelables. On peut citer le financement des îles énergétiques prévues en mer du Nord, mais aussi d’autres projets d’énergie renouvelable comme le développement d’éoliennes en mer ou encore l’hydrogène vert.
Lire aussi
Cet accord fait suite à la signature entre le ministre de l’Énergie du Luxembourg, (déi Gréng), et le ministre du Climat, de l’Énergie et de l’Approvisionnement, Dan Jørgensen, le 10 juin 2021, d’un memorandum of understanding concernant la coopération dans le domaine des énergies renouvelables. Depuis lors, des discussions régulières ont été menées afin de pouvoir concrétiser la collaboration entre les deux pays.
Afin de formaliser ce traité, ce mercredi 8 février, la Chambre des députés a adopté un projet de loi ratifiant le traité entre les deux pays sur les transferts statistiques d’énergie produite à partir de sources renouvelables afin de respecter les objectifs prévus par la directive (UE) 2018/2001.
«Je suis heureux que le Luxembourg, en tant que pays enclavé, puisse contribuer financièrement à l’accélération du développement des énergies renouvelables en mer du Nord. Cette coopération avec le Danemark se veut complémentaire à la stratégie nationale qui vise à réaliser les projets d’énergies renouvelables sur le territoire national», a souligné le ministre de l’Énergie, Claude Turmes.