La Finlande et la Suède ont soumis officiellement, ce mercredi 18 mai, leurs demandes d’adhésion à l’Otan. (Photo: Shutterstock)

La Finlande et la Suède ont soumis officiellement, ce mercredi 18 mai, leurs demandes d’adhésion à l’Otan. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg soutient favorablement la décision de la Finlande et de la Suède de demander une adhésion à l’Otan.

Face à la menace russe, la Finlande et la Suède ont soumis officiellement, ce mercredi 18 mai, leur demande d’adhésion à l’Otan. Dans un communiqué commun, le ministère d’État et le ministère des Affaires étrangères et européennes ont fait savoir que le Luxembourg accueille favorablement cette décision. «La Finlande et la Suède jouent un rôle important pour la sécurité dans notre région, notamment dans la mer Baltique et dans le nord de l’Europe. Leur adhésion renforcera la sécurité et la stabilité de la zone euro atlantique. Nous travaillons ensemble avec ces deux pays depuis des décennies, au sein de l’Union européenne, mais aussi dans le cadre de leurs partenariats étroits avec l’Otan. La Finlande et la Suède partagent nos valeurs et notre ambition d’un ordre international fondé sur le droit», peut-on lire dans la position luxembourgeoise.

Soutenues par les États-Unis et une grande partie des membres de l’Otan, le processus d’adhésion des deux pays scandinaves se heurte à la réticente de la Turquie. Le président turc Erdogan est en train de freiner au maximum le processus, voire même de le bloquer.

La raison? La Turquie souhaite profiter de la situation pour faire pression sur la Suède qui rejette systématiquement les demandes turques d’extraditions de membres d’organisations terroristes, dont le PKK. D’autres experts en diplomatie mettent également en avant le désir de la Turquie d’obtenir des concessions de la part des États-Unis en matière d’équipements militaires.

Du côté luxembourgeois, on assure vouloir œuvrer en faveur d’un processus d’adhésion rapide de la Finlande et de la Suède afin de compter ces pays comme alliés au sein du Conseil de l’Atlantique Nord dans un avenir proche. Mais le processus risque de prendre un certain temps, notamment en raison de la position ambiguë de la Turquie sur le dossier.

Dernièrement,  (LSAP), ministre des Affaires étrangères, n’a d’ailleurs pas mâché ses mots en décrivant la mentalité du président turc comme «une mentalité du bazar qu’il faut décrypter».