L’emprunt d’État émis ce 21 février l’a été à un taux d’intérêt inférieur au dernier emprunt de ce type émis il y a un an au taux de 3,25%. (Photo: Shutterstock)

L’emprunt d’État émis ce 21 février l’a été à un taux d’intérêt inférieur au dernier emprunt de ce type émis il y a un an au taux de 3,25%. (Photo: Shutterstock)

La Trésorerie de l’État a levé 1,25 milliard d’euros sur les marchés à un taux de 2,875% pour une maturité de 10 ans. La dette publique est portée à 25,7% du PIB. Un nouvel emprunt pointe le bout de son nez pour la fin de l’année.

Le fruit de cet emprunt est destiné à «étoffer le coussin de liquidités de l’État dans le contexte d’une situation budgétaire qui reste serrée». Comprendre: faire en sorte qu’à tout moment, les dépenses budgétaires puissent être honorées indépendamment de la volatilité des rentrées des recettes fiscales. Une justification similaire à celle donnée lors de l’émission du . Un emprunt qui a servi en partie à refinancer un emprunt de 2 milliards d’euros, contracté en 2013, qui lui-même a refinancé celui émis lors de la crise de 2008. L’emprunt père de tous les autres… En effet, avant 2008 et la crise financière de l’époque, le ratio d’endettement du pays tournait autour de 8%. Il avait bondi à l’époque à 15,4% et n’a quasiment jamais plus baissé depuis.

Nouvel emprunt probable pour la fin de l’année

Avec ce dernier emprunt, la dette publique atteint 21,6 milliards d’euros, soit un ratio de 25,7% du PIB. Un niveau inférieur aux 27% que s’est fixés le Premier ministre Luc Frieden à l’issue du . Ce 2 octobre, le ratio dette publique/PIB reviendra à 25,1% à la suite du remboursement d’un emprunt de 500 millions d’euros, contracté en 2018. Remboursement qui ne devrait pas donner lieu à un nouvel emprunt. Par contre, un autre remboursement est prévu deux mois après. Le Trésor devra rembourser ce 30 décembre un emprunt souscrit sous forme de prêt bancaire en 2016 pour un montant de 3,089 milliards. Ce qui laisse supposer un nouvel emprunt.

Ce qui ne devrait pas être insurmontable. Le livre de souscription ouvert le 21 février au matin «a vite été rempli», indique le Trésor. «Les marchés ont réagi positivement, avec une demande largement excédentaire à l’offre, ce qui souligne l’attractivité du Luxembourg en tant qu’émetteur souverain bénéficiant d’un AAA.»

Un taux moyen pondéré de 1,641% 

La structure de la dette du pays est de nature à rassurer les investisseurs. Au 31 janvier, le taux moyen pondéré atteignait 1,641% pour une durée de vie moyenne de 7 ans et 265 jours. La dette luxembourgeoise est libellée exclusivement en euros, ce qui la protège des risques de change. De même, aucun emprunt à court terme n’a été souscrit. Entre l’emprunt de mars et celui de 2023, le taux d’intérêt a baissé, passant de 3,25% à 2,75%, alors même que la Banque centrale européenne augmentait ses taux d’intérêt. D’ici décembre, il est acquis que la BCE baissera ses taux, ce qui amènera une détente sur les marchés.

Les investisseurs sont principalement des acteurs institutionnels européens. Peut-on imaginer un emprunt destiné aux particuliers? Interrogé sur le sujet en décembre dernier, le Premier ministre, , avait laissé cette .