Ne dites plus CLC, mais Luxembourg Confederation, en anglais dans le texte. L’organisation patronale a dévoilé ce jeudi 15 juin sa nouvelle identité visuelle, qui veut mettre l’accent sur le Luxembourg, mais aussi ses trois secteurs de représentation: les services, le commerce et les transports.
Luxembourg Confederation c’est beaucoup plus que le commerce.
«En plus de 100 ans d’existence, nous sommes passés d’une assemblée de commerçants à un représentant de trois secteurs d’activités. Luxembourg Confederation c’est beaucoup plus que le commerce», a commenté , présidente de l’organisation .
Son constat? Une certaine confusion régnait entre la dénomination CLC et la Chambre de commerce, notamment dans certains titres de presse. «Nous avons même demandé à ChatGPT ce qu’est la CLC au Luxembourg et il a répondu: ‘Je pense que c’est la Chambre de commerce au Luxembourg’», a ajouté en souriant Claude Bizjak, directeur adjoint.
Les élections législatives dans le viseur
Si son nom est désormais anglicisé et son logo renouvelé, l’organisation n’a pas perdu le nord: «Nous sommes des lobbyistes et notre but est de parler des défis de notre fédération et de s’adresser aux politiques», a embrayé Carole Muller. À l’approche des , Luxembourg Confederation a donc dressé sa liste des recommandations dans neuf domaines prioritaires.
Côté emploi, citons l’assouplissement de la législation sur l’organisation du travail, le renforcement des moyens de lutte contre l’absentéisme abusif ou encore la revalorisation du statut d’indépendant. «Tout s’individualise aujourd’hui, les entreprises fournissent des services de plus en plus individualisés pour leurs clients, mais paradoxalement, elles ne peuvent pas le faire pour leurs employés», a pesté la présidente.
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Au chapitre économie, l’index est dans le viseur avec non pas une suppression, mais une refonte du système qui serait limité au passage d’une tranche indiciaire par an. Et alors que la ministre des Finances (DP) a annoncé vendredi dernier la revalorisation – aux frais des employeurs et sur base volontaire – , Luxembourg Confederation salue la digitalisation de cet avantage en nature qui va selon elle simplifier le travail des commerçants, mais après , «je ne suis pas convaincue que c’est le bon moment pour faire cette augmentation».
L’organisation patronale réitère au passage son appel du pied pour lever les restrictions en matière de temps de dans le commerce. Côté transport, elle déplore l’accord en matière de sécurité sociale qui limite () à 25% du temps de travail des non-résidents dans leur pays de résidence. Cela est notamment problématique pour les chauffeurs de bus frontaliers qui se retrouvent contraints d’aller travailler sur des lignes éloignées de leur domicile.
Nouvelle moisson d’administrateurs
Dirigée par depuis décembre 2021, Luxembourg Confederation compte 15 administrateurs élus dont trois nouveaux nommés: Charles Schroeder (Partyrent), (La Provençale) et Paul Ernster (Ernster). Du côté du bureau exécutif, Myriam Brunel (Opal) et (Cactus) ont fait leur entrée.
Parmi les événements marquants de l’année écoulée, citons le lancement en novembre de la . De 23 membres à ses débuts, elle pointe désormais à plus de 50 enseignes affiliées.
En mars dernier, un a permis aux entreprises de rencontrer des centaines de candidats, «un grand succès» au dire de Claude Bizjak pour qui la spécialisation de l’événement sur un secteur d’activité en particulier a été une recette gagnante.
Ces nouveaux administrateurs et cette nouvelle identité visuelle font entrer l’organisation patronale dans un une sorte de nouvelle ère: «Nous avons constaté que l’organisation faisait évoluer son identité tous les 20 ans environ et la dernière en date était en 2001», a souligné Carole Muller. Le timing est donc presque respecté.