Franz Fayot veut accélérer la réflexion sur l’impact de la digitalisation et de la transition énergétique. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne / Archives)

Franz Fayot veut accélérer la réflexion sur l’impact de la digitalisation et de la transition énergétique. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne / Archives)

Le rapport 2020 de l’Observatoire de la compétitivité est explicitement intitulé «Vulnérabilité et résilience». Sa présentation a été l’occasion d’annoncer le lancement d’une cellule en charge de la réflexion prospective et du développement économique au sein du ministère de l’Économie.

En présentant le rapport d’activité de l’, (LSAP), ministre de l’Économie, avait un message à faire passer: Covid-19 oblige, les indicateurs de compétitivité doivent laisser une place aux indicateurs de résilience. Et par rapport à ces derniers, le Luxembourg est très bien classé, selon , directeur de l’ODC.

Si l’on se réfère aux données de l’institut Creditreform, les pays les moins vulnérables se caractérisent par un système de santé de haute qualité, un marché du travail favorable avec peu d’emplois précaires et peu de travailleurs indépendants, ainsi qu’une capacité élevée de travail à distance. Les pays les plus vulnérables se caractérisaient, eux, par une latitude fiscale très réduite, ce qui a limité les moyens de réaction. 

Selon tous ces critères, le Luxembourg est numéro 1 du classement de la résistance à la pandémie.

Pour ce qui est du classement «traditionnel» de la compétitivité au niveau européen, le Luxembourg pointe à la 4e place et fait partie du groupe de pays à «performance élevée», selon l’usuel tableau de bord de l’ODC. Le Luxembourg maintient donc sa position dans le classement général par rapport à l’an dernier. Au niveau des trois sous-catégories, le Luxembourg se classe 12e dans l’aspect économique, 2e dans l’aspect social et 6e dans l’aspect environnemental.

Pour le ministre, malgré la crise, le Luxembourg dispose toujours d’une base industrielle solide, d’un environnement d’affaires attractif, de secteurs stratégiques prioritaires à haute valeur ajoutée et d’une main-d’œuvre hautement qualifiée.

«Luxembourg Stratégie» pour fédérer les forces

Mais le but reste de faire toujours mieux. Disposer d’une cellule pour fédérer les efforts de tous les cercles de réflexion et de prospective du pays: c’est donc la justification qu’a donnée le ministre de l’Économie, Franz Fayot, pour la création de «Luxembourg Stratégie». «L’idée est de rassembler les acteurs et de faire converger et synthétiser les études multiples existantes dans un pur esprit de prospective allant au-delà des échéances politiques pour avoir une vue d’ensemble», explique le ministre. «C’est une demande de tous les acteurs actifs sur le créneau», rajoute Serge Allegrezza.

Concrètement, «Luxembourg Stratégie» sera intégrée au ministère de l’Économie et aura pour charge l’élaboration de stratégies à long terme pour le développement et la transition économiques intégrant les aspects sociaux et environnementaux. L’ODC en sera membre. La cellule assurera un suivi des mégatendances, «ces forces mondiales soutenues et macroéconomiques de développement ayant des répercussions sur l’ensemble de la société, l’économie, les entreprises et les individus».

Deux sont déjà ciblées par le ministre: la digitalisation et la transition énergétique.