La capitale luxembourgeoise fait partie des 100 villes les plus embouteillées du monde. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

La capitale luxembourgeoise fait partie des 100 villes les plus embouteillées du monde. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Luxembourg arrive en 98e position du classement, réalisé par TomTom,  des villes les plus embouteillées en 2021, avec un niveau de congestion de 28%. Toutefois, comme dans beaucoup de villes, le niveau demeure inférieur à l’avant-crise.

Avec ses incessants bouchons, comment se situe la capitale luxembourgeoise par rapport à ses voisines? Mieux, selon le  2021 de TomTom des 404 villes les plus embouteillées du monde à travers 58 pays. Paris (France) arrive 37e, Bruxelles (Belgique) 52e, Berlin (Allemagne) 79e. La Ville se classe même plus bas que certaines grandes villes françaises comme Marseille, Bordeaux et Lyon. Mais elle fait quand même partie du top 100 en arrivant à la 98e place, avec un niveau de congestion (c’est-à-dire le pourcentage d’augmentation du temps de trajet par rapport à la durée classique) moyen de 28%.

TomTom attribue cependant plusieurs places à des villes arrivées à égalité. Ainsi, Luxembourg arrive 98e alors qu’elle a le même taux de congestion que Gênes (Italie), 95e, et Belo Horizonte (Brésil), 104e. C’est aussi le même taux que Sydney (Australie) et Milan (Italie), mais plus que Barcelone (Espagne) par exemple. Les cinq villes les plus embouteillées sont Istanbul (Turquie), Moscou (Russie), Kiev (Ukraine), Bogota (Colombie) et Mumbai (Inde). En outre, il s’agit des chiffres par ville. Le classement aurait sûrement été différent en analysant le niveau de congestion du pays.

5 jours de bouchon dans l’année

28%, cela signifie qu’un trajet de 30 minutes en passant par la capitale prendra huit minutes de plus. Le taux augmente par rapport à 2020 à Luxembourg, où il était de 25%. On reste cependant à un niveau inférieur à l’avant-crise: 36% en 2019. Luxembourg était d’ailleurs moins bien classée:

L’embouteillage en heure de pointe a aussi diminué de 20 points de pourcentage le matin par rapport à 2019 pour atteindre un niveau de congestion de 50%. Et de 19 points le soir, pour un taux de 53%. En 2021, les automobilistes roulant dans les bouchons ont perdu en moyenne 15 minutes par voyage de 30 minutes. Et 118 heures dans l’année, soit près de cinq jours. Le jour le plus «noir» a été le 14 juillet, à 60%. L’heure moyenne à éviter était le mardi entre 17h et 18h.

Déplacement des heures de pointe

Luxembourg suit la tendance mondiale. TomTom calcule un niveau de congestion inférieur de 10% à l’avant-crise dans les 404 villes. Un effet de la poursuite de certaines mesures sanitaires, dont le télétravail. L’entreprise néerlandaise de GPS ajoute que les heures de pointe se sont déplacées dans 40% des villes du monde en raison des réunions à distance et des horaires de travail plus flexibles.

Et quel est le coût environnemental du trafic? TomTom a utilisé ses données et une méthodologie de l’Université de technologie de Graz pour effectuer ce calcul sur quatre capitales européennes. À Londres, 14,8Mt (mégatonnes) de CO2 étaient dues au trafic routier en 2021, dont 15% (2,2Mt) spécifiquement dues à la congestion de la ville. Pour Paris, Berlin et Amsterdam, le coût de la congestion sur les émissions de CO2 est respectivement de 13,5% (1,85Mt), 10,5% (0,42Mt) et 7% (0,06Mt). Les différences dépendent des infrastructures et de la composition de la flotte.