Les outils numériques permettent de créer de nouvelles œuvres, ce qui sera présenté sur le stand de CGLux à l’occasion de Luxembourg Art Week. (Visuel: CGLux)

Les outils numériques permettent de créer de nouvelles œuvres, ce qui sera présenté sur le stand de CGLux à l’occasion de Luxembourg Art Week. (Visuel: CGLux)

L’édition 2020 de Luxembourg Art Week est l’occasion d’introduire une nouveauté: le Creative Club, un espace dédié aux entreprises qui présentent des technologies au service du milieu culturel et de l’art plus spécifiquement.

À l’heure actuelle, les conditions sanitaires devraient permettre aux organisateurs de Luxembourg Art Week de maintenir la foire, même si les conditions devront certainement être adaptées. En tout cas, les organisateurs mettent tout en œuvre pour accueillir dans les meilleures conditions possible les visiteurs et les exposants. Aussi, réfléchissant aux nouveaux besoins qu’a fait surgir la crise du coronavirus, l’équipe de Luxembourg Art Week propose, pour cette édition 2020, un nouvel espace dénommée Creative Club.

«Avec la présence du virus au sein de la population, les galeries et autres professionnels du milieu de l’art ont dû augmenter leur visibilité et accélérer leur présence numérique», souligne Alizée Chasse, coordinatrice générale de Luxembourg Art Week. Les semaines de quarantaine ont montré à quel point le numérique occupait une place importante dans notre vie quotidienne, permet de garder le contact et de continuer à profiter de la culture. Visites virtuelles, découvertes de collections de musées grâce aux outils numériques, conférences en ligne… les propositions ont été multiples, mais tous les acteurs ne sont pas encore prêts à répondre à ce défi de la transmission virtuelle. Or, des solutions existent et peuvent être mises en place pour ce secteur d’activité en particulier. «Nous avons la chance au Luxembourg d’avoir plusieurs entreprises et start-up d’un très bon niveau, actives dans ces domaines. Luxembourg Art Week est l’occasion de leur offrir une plateforme et de faire connaître ces outils et services aux professionnels de l’art contemporain, ainsi qu’au grand public.»

Projection immersive dans une œuvre en mouvement, réalité virtuelle à découvrir au casque… Les possibilités de visualisation des œuvres sont multiples. (Visuel: CGLux)

Projection immersive dans une œuvre en mouvement, réalité virtuelle à découvrir au casque… Les possibilités de visualisation des œuvres sont multiples. (Visuel: CGLux)

Placée dans une tente entre les deux halles de la foire, le Creative Club rassemble une dizaine de start-up et entreprises dont le «core business» est dédié au digital. Leurs solutions innovantes, dont certaines seront présentées en avant-première, pourront être mises au service des institutions culturelles, des galeries et des artistes afin d’enrichir et de développer la transmission, la médiation et la création artistique.

Avec l’aide de Post et du Luxembourg Creative Industries Cluster géré par Luxinnovation, qui sont partenaires de cette initiative, les exposants vont présenter des produits qui s’adressent aussi bien aux collectionneurs qui développent leur collection, qu’à l’institution culturelle à la recherche d’un outil de gestion efficace pour son archivage, l’identification et la sécurité des œuvres, les transports ou l’inventaire de sa collection, ou encore aux artistes qui peuvent s’approprier de nouveaux outils de création pour une production artistique virtuelle.

«Le public pourra aussi découvrir une offre orientée médiation culturelle avec des propositions de visites sous forme de jeux, une immersion dans un univers virtuel à l’aide de lunettes connectées», précise Alizée Chasse.

Trois sections complémentaires

Le Creative Club sera divisé en trois sections thématiques. La première est dédiée à la transmission et rassemble des start-up spécialisées dans les services en ligne de gestion et d’archivage de collection. On y trouve Arteïa, qui offre un niveau de sécurité des données très élevé; Cura3D, qui propose des solutions numériques pour la conception d’exposition; ou encore See More, qui est une application de réalité augmentée qui permet de visualiser une œuvre d’art en situation dans un espace domestique.

Une seconde section est consacrée aux nouvelles formes de médiation culturelle: CGLux Production, déjà connu dans le milieu du cinéma et de l’architecture, proposera ici des services de réalité virtuelle et augmentée adaptés au milieu culturel; la Luxembourg Tech School fera des démonstrations de codage permettant de créer une œuvre d’art interactive; et Zeilt Productions présentera en exclusivité un prototype de gamification appliqué à un musée.

La troisième et dernière partie sera dédiée à la création pour montrer comment la technologie peut favoriser le développement de nouvelles pratiques artistiques. Dans cet espace, les visiteurs pourront sculpter virtuellement une œuvre et découvrir une œuvre imprimée en 3D et sculptée virtuellement grâce à ce logiciel. «D’autres projets pourraient encore se concrétiser d’ici novembre», laisse entendre Alizée Chasse, mais qui ne peut pas encore en dire plus.

Luxembourg Art Week, 20 au 22 novembre,