Luxembourg Art Week se réinvente pour se tenir online à cause de la pandémie de Covid-19 et des nouvelles mesures imposées par le gouvernement. (Illustration: Luxembourg Art Week)

Luxembourg Art Week se réinvente pour se tenir online à cause de la pandémie de Covid-19 et des nouvelles mesures imposées par le gouvernement. (Illustration: Luxembourg Art Week)

La foire d’art contemporain Luxembourg Art Week, qui devait se tenir du 20 au 22 novembre à la halle Victor Hugo, doit s’adapter face aux nouvelles mesures demandées par le gouvernement et se transforme en édition virtuelle.  

Avec la hausse du nombre de personnes touchées par le Covid-19, le gouvernement a pris de nouvelles mesures, limitant les rassemblements à un maximum de 100 personnes. Cette nouvelle contrainte force les organisateurs d’événements à s’adapter. C’est le cas de Luxembourg Art Week, la foire d’art contemporain qui devait se tenir entre le 20 et le 22 novembre à la halle Victor Hugo à Luxembourg.


Lire aussi


«Cette nouvelle mesure nous force à ne pas tenir la foire en présentiel, mais à basculer en digital», explique , galeriste à l’initiative de cet événement. «Si on compte les galeristes participants et l’équipe d’organisation nécessaire sur place, on arrive déjà à presque 100 personnes. Cette limite demandée par le gouvernement ne nous permet donc plus d’accueillir de visiteurs. Nous n’avons pas d’autre choix que de basculer en virtuel, ce que nous avons fort heureusement anticipé», rassure Alex Reding.

Pendant un temps, l’équipe de Luxembourg Art Week avait espéré pouvoir faire appliquer la limitation du nombre de personnes par rapport au nombre de mètres carrés accessibles, à savoir 1 personne par 10m2, à l’image de ce qui est mis en place actuellement dans les supermarchés, par exemple. «En appliquant cette règle, comme nous disposons de 4.000m2, nous aurions pu accueillir 400 personnes dans le hall, ce qui nous laissait la possibilité d’accueillir 300 visiteurs. C’est pour cela que nous avions mis en place un système de réservation de visite obligatoire par tranche horaire. Cette mesure aurait été un compromis acceptable pour nous, car nous aurions pu faire entrer au total 6.000 à 8.000 personnes sur toute la durée de la foire. Même si cela représentait la moitié de notre fréquentation habituelle, nous pouvions supposer que le public inscrit était engagé et donc d’intérêt pour nos exposants. Mais il en a été décidé autrement», explique Alex Reding.

Une version virtuelle heureusement anticipée

Heureusement, l’équipe de Luxembourg Art Week avait anticipé cette probabilité et avait dès le départ envisagé d’organiser une version virtuelle de la foire. Pour cela, elle a travaillé avec les galeristes pour proposer une plateforme en ligne. «Nous avons trouvé une technologie qui permet de recréer un espace proche de la réalité», explique Alex Reding. «À partir d’une simulation en 3D, les visiteurs peuvent déambuler dans les allées de la foire et entrer dans les stands pour découvrir les œuvres. En cliquant dessus, vous avez accès aux informations, telles que le nom de l’artiste, les dimensions, les matériaux et le prix. Si l’œuvre vous intéresse, vous pouvez par la suite entrer en contact avec la galerie. À ce jour, toutes les galeries jouent le jeu de ce changement de paradigme et expriment même pour certaines un soulagement», soutient Alex Reding.

La sculpture «Carlota» de Jaume Plensa est installée au rond-point Robert Schuman à Luxembourg en préambule à Luxembourg Art Week. (Photo: Luxembourg Art Week)

La sculpture «Carlota» de Jaume Plensa est installée au rond-point Robert Schuman à Luxembourg en préambule à Luxembourg Art Week. (Photo: Luxembourg Art Week)

Par ailleurs, comme le changement se fait relativement en amont de l’ouverture, l’organisation parvient à mettre le frein sur nombre de dépenses et à ne pas perdre trop d’argent. Une grande partie de l’offre culturelle organisée en parallèle de la foire devrait également être maintenue. Il est ainsi possible, par exemple, de découvrir dès à présent la sculpture «Carlota» de Jaume Plensa, une œuvre monumentale installée au rond-point Robert Schuman à Luxembourg, avec la collaboration de la galerie Lelong & Co. et le partenariat de la Ville de Luxembourg. «C’est une année particulière, mais nous ne sommes pas pris au dépourvu. Nous avions envisagé ce scénario et nous sommes prêts à y répondre», rassure Alex Reding. Au vu des nouvelles circonstances, les dates de la foire sont étendues. Elle se déroulera désormais du 9 au 22 novembre.

Paperjam est partenaire de cet événement et un supplément Luxembourg Art Week est édité avec le magazine de novembre, disponible dès le 29 octobre.