«C’est un problème qui a pris de l’ampleur et qui est inacceptable»: la bourgmestre de Luxembourg, (DP) reconnaît l’existence de la mendicité organisée, mais elle a dénoncé ce mercredi le manque de moyens pour lutter contre le phénomène: «La police doit le constater et la justice doit le sanctionner».
La Ville de Luxembourg dispose d’une vingtaine de travailleurs sociaux qui vont à la rencontre des personnes qui font la manche dans les rues de la capitale. «Mais une partie de ces personnes est imbriquée dans des réseaux de trafic d’êtres humains et de mendicité organisée, elles refusent toute aide», estime la bourgmestre.
La mendicité organisée engendre un sentiment d’insécurité.
Celle-ci dit avoir sollicité le ministre de la Sécurité intérieure (déi Gréng), lundi dernier sur ce sujet. «La Police n’a pas été présente à ladite réunion du 17 octobre. La Police a certes eu des entrevues récemment avec les autorités communales, mais pas ce lundi», a indiqué ce jeudi 20 octobre son porte-parole Frank Stoltz.
Ce dernier rappelle que la mendicité «simple » n’est plus pénalement répréhensible et que «la mendicité organisée par contre l’est, mais les enquêtes y afférentes sont très complexes et durent assez longtemps».
«La mendicité organisée engendre un sentiment d’insécurité», a ajouté mercredi la bourgmestre en soulignant que certains mendiants peuvent se montrer insistants, voire agressifs dans certains cas.
La mendicité organisée interdite
Force est de constater que les mendiants sont de plus en plus visibles dans les rues de Luxembourg-Ville ces derniers mois. Un règlement communal adopté en 2016 stipule pourtant que «toute forme de mendicité organisée ou en bande est interdite. La mendicité est interdite aux mineurs de moins de 18 ans ainsi qu’aux majeurs accompagnés de mineurs de moins de 18 ans qui pratiquent ou ne pratiquent pas la mendicité».
Toutefois, il appartient à la police grand-ducale de contrôler l’application des règlements communaux. Celle-ci s’apprête à étoffer ses rangs dans le contexte d’équipes .
«Le problème de la mendicité est connu de longue date et il n’y a pas eu d’éléments nouveaux», temporise Frank Stoltz.
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Actuellement, des continuent à patrouiller dans les rues de la capitale, de même que les . «Tout cela ne remplace pas la Police, car seule la Police a la possibilité d’intervenir», insiste l’édile. Celle-ci dénonce aussi l’existence d’«un problème sanitaire» avec la présence aux entrées des bâtiments de personnes qui y passent la nuit.
La Wanteraktioun organisée par le ministère de la Famille est prévue du 1er décembre au 31 mars. Au total, 250 lits devraient être disponibles pour l’hébergement des personnes en situation de précarité qui désirent y dormir.
Cet article a été publié le 19 octobre et mis à jour le jeudi 20 octobre.