Quand on vient à la Brasserie Mansfeld, on fait un voyage dans le temps et l’histoire du Luxembourg. C’est ici que le Comte Pierre-Ernest de Mansfeld, gouverneur du Grand-Duché du Luxembourg, s’était fait construire une résidence en 1563. Mais faute de moyens financiers – Mansfeld vivant bien au-dessus de ses moyens –, la propriété se délabra et ce n’est qu’en 1929 que ce patrimoine sortit de sa torpeur, pour devenir, dans les années 1970 un café-restaurant, la Brasserie Mansfeld.
Depuis 2014, l’établissement est tenu par Monsieur et Madame Zang qui accueillent dans leur établissement une clientèle plutôt business. Le cadre est sophistiqué et élégant, dans les tonalités de blanc et gris qui se marient à merveille avec les pierres anciennes apparentes. Aux beaux jours, un des atouts forts du restaurant est sa très belle terrasse arborée, au bord de l’Alzette. Alors que les Rives de Clausen voisines attirent une clientèle encline à la fête, ici l’atmosphère est plus chic et calme.
Après être passé devant le bar en face de l’entrée, on s’attable à l’étage pour découvrir la carte conçue par le chef Michel Supper qui fait la part belle aux beaux produits tout en suivant les saisons. À l’heure du déjeuner, et pour les repas montre en main, le restaurant propose un menu lunch avec des entrées à 10€, des plats à 17,50€ et des desserts à 10€. Pour les amateurs de viande, il est aussi possible de commander des pièces d’exception de la boucherie parisienne Metzger. Et pour ceux qui préfèrent les produits de la mer, de beaux poissons entiers sont à partager.
En ce qui nous concerne, on se laisse tenter par la carte avec des côtelettes d’agneau, framboises vinaigrées, artichauts au gingembre (33€), un plat traditionnel revisité grâce aux accords subtils des accompagnements, et un mignon de veau aux morilles crémeuses et vin jaune (38€), hyper gourmand. En accompagnement, ce sera une délicieuse purée à la truffe et salade verte, pour l’onctuosité et le craquant.
Plutôt qu’une entrée, on a opté pour le dessert: fondant chocolat, cœur coulant et glace à la vanille (13€) – un classique bien maitrisé qui fait toujours plaisir, et assiette de pain perdu, compotée de fraises et framboises à l’estragon avec quenelle de glace au yaourt (12,50€) – pour une gourmandise régressive réconfortante à souhait.
Verdict: une cuisine parfaitement maitrisée, un service professionnel, un cadre privilégié. On sort repu et satisfait.
Brasserie Mansfeld, 3, rue de la Tour Jacob, Luxembourg (Clausen), T. 43 90 11
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