Face au constat d’une reprise du marché immobilier, le gouvernement, «afin de ne pas casser l’élan», prolonge jusqu’au 1er juillet toutes les aides fiscales temporaires accordées au secteur. Une bonne nouvelle pour les particuliers qui cherchaient à boucler leur achat immobilier avant la fin de l’année, qui avaient intégré ces aides dans leurs calculs et qui craignaient qu’elles ne soient pas prolongées comme cela était prévu ab initio. «Nous avons réussi à redonner de l’élan au marché, aussi bien dans le neuf que dans l’existant. Nos mesures fonctionnent et nous voulons donner une chance à tout le monde d’en profiter», s’est félicité le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), en évoquant les retours du terrain qu’il avait pu recueillir de la part des artisans, des banquiers et des notaires. Sont concernés le Bëllegen Akt «dopé», le Bëllegen Akt pour les investisseurs locatifs, l’amortissement accéléré à 6% et la réduction de l’imposition sur la plus-value. Un projet de loi sera déposé début janvier et, une fois voté, la loi s’appliquera de manière rétroactive. Le Premier ministre a cependant insisté sur le fait que cette prolongation ne sera pas reconduite après le 1er juillet.
Sur le plan économique, toujours au vu des résultats des mesures de soutien de l’activité introduite depuis un an, Luc Frieden espère que le pays va renouer avec les 2% de croissance. Tout en reconnaissant que cela dépendait aussi de la conduite des affaires politiques dans les pays voisins. «Des pays qui actuellement n’ont pas de politique cohérente. Voire pas de politique du tout.»
Soutien aux agriculteurs
Alors qu’Ursula von der Leyen annonçait aujourd’hui avoir signé, ce 6 décembre, à Montévidéo, un accord politique avec les quatre pays du Mercosur mettant ainsi fin à 20 ans de négociations sur l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, Luc Frieden a voulu rassurer les agriculteurs. Disant «comprendre les soucis des agriculteurs en général», il a indiqué, avant de ratifier le traité, que le gouvernement s’assurera que tous les agriculteurs de chaque côté de l’Atlantique seront soumis aux mêmes procédures et aux mêmes contraintes. «Cela n’aurait aucun sens de pousser ici à la réduction du cheptel et permettre un développement dans le Mercosur. Ma priorité est que l’accord ne se fasse pas au détriment des agriculteurs.»
Il a d’ailleurs rebondi sur le sujet en indiquant vouloir, avec le commissaire luxembourgeois à l’Agriculture, Christophe Hansen (CSV), mettre fin à «la surréglementation touchant le secteur».
Les accords de libre-échange étant globaux et touchant différents pans de l’économie, Luc Frieden compte aussi parler avec les industriels. Une rencontre avec la Fedil est programmée avant la fin de l’année. Le gouvernement, avant de décider de ratifier l’accord, réunira industriels et agriculteurs pour avoir leur avis. «Notre position sera claire d’ici Pâques.»
Pas en lien direct avec l’accord Mercosur, le gouvernement a annoncé son soutien à la culture en serre «partout où cela sera possible». Avec à la clé des subventions qui pourront atteindre 40% avec un plafond de 20 millions d’euros.