Juste avant de prendre l’avion direction Munich pour la conférence sur la sécurité, le Premier ministre (CSV) s’est adressé aux journalistes pour faire le point sur le conseil de gouvernement ce vendredi 14 février. «Cette semaine, j’ai participé à plusieurs réunions importantes, sur la sécurité de l’Europe, mais aussi sur l’intelligence artificielle à l’occasion du sommet de Paris», a-t-il débuté.
Rappelant que le troisième anniversaire du début de la guerre en Ukraine approchait, Luc Frieden a confirmé la position du Luxembourg «qui est aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien. La nouvelle administration Trump souhaite dicter le cours du monde et de l’Europe donc nous devons à la fois défendre nos valeurs communes européennes, mais également rester l’allié des États-Unis car nous avons une histoire commune depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.»
«Penser comme une seule armée»
Le Premier ministre est également revenu sur l’évolution de l’effort de défense pour atteindre , pour rester en conformité avec les engagements pris vis-à-vis de l’Otan. «Les discussions sont même en cours pour augmenter ce pourcentage, on doit se préparer à un pourcentage plutôt de 3%. On ne peut pas se reposer sur les épaules des autres, nous devons tous faire des efforts. Il faut voir ce dont on a besoin en Europe, où sont les capacités militaires. Cela passera par des budgets nationaux et européens, il faudra discuter de tout ça. Mais je tiens à préciser que d’autres pays n’ont également pas encore atteint ce seuil de 2%, comme l’Italie, l’Espagne ou la Belgique. Mais certains États sont déjà à 5% et mettent la pression pour que les autres États soient solidaires.»
Pour rappel, , les alliés se sont engagés à consacrer au moins 2% du PIB à la défense. Le Luxembourg peut, lui, utiliser le RNB (revenu national brut) au lieu du PIB comme indicateur, plus représentatif de la situation économique du Grand-Duché. Son RNB étant inférieur à son PIB, cela réduit son objectif de dépenses de défense en valeur absolue.
Luc Frieden a notamment insisté sur le fait que «les pays européens doivent prendre des décisions ensemble, renforçant notre économie, pour être moins dépendants de tiers, comme pour l’énergie. Et au niveau militaire aussi, nous Européens devons produire davantage d’armes pour éviter que l’on ait 27 ou 30 armées séparées, mais penser comme une seule armée.»
Des discussions bilatérales avec les syndicats
Autre sujet d’actualité, le dialogue social, que l’OGBL et le LCGB reprochent régulièrement au gouvernement d’avoir abandonné. «Je rappelle que le gouvernement tient à un bon dialogue social avec tous les partenaires sociaux, ceci est prouvé maintes fois. Nous avons trouvé récemment un accord salarial avec la CGFP et nous allons continuer les pourparlers avec les syndicats privés. Lors du dernier congrès du LCGB, trois ministres ont pris la parole, c’est donc positif.»
«Des discussions bilatérales auront lieu avec les syndicats après les vacances de Carnaval pour voir où se situent les doléances principales. Il y a aussi le sujet des conventions collectives, l’organisation du travail, je suis très ouvert aux positions des syndicats d’une part et des entreprises de l’autre. Je suis convaincu que notre pays est caractérisé par un état d’esprit de dialogue», a insisté le Premier ministre.
Parmi les annonces plus «populaires», Luc Frieden a par exemple annoncé que la fête concernant la passation de pouvoir entre le et le aurait lieu le 4 octobre prochain. «Nous avons aussi autorisé le ministre des Sports (CSV) à déposer la candidature du Luxembourg pour accueillir le Tour de France en 2028, année qui marquera le centenaire de la victoire de Nicolas Frantz.»