Lou Philipps a fondé Young Luxembourgish Artists en 2021. La Luxembourgeoise est aujourd’hui directrice et cofondratrice de l’organisation qui œuvre dans les arts visuels et la culture, et qui compte deux employés.
Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre organisation?
«YLA a été fondé parce que nous avons ressenti le besoin de donner une plateforme aux jeunes artistes luxembourgeois, comme il est difficile de lancer sa carrière en tant que jeune artiste juste après les études. Nous souhaitons utiliser notre expertise et notre réseau pour donner de la visibilité aux jeunes artistes ainsi qu’un soutien financier par la vente de tableaux à nos collectionneurs.
Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une organisation?
«Une passion profonde, de l’engagement, avoir une vision et surtout avoir des compétences organisationnelles.
Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?
«Je suis d’avis qu’il faut toujours prouver ses compétences et maintenir la plus haute qualité, que l’on soit un homme ou une femme. Je pense que lorsque l’on crée des projets ambitieux en tant que jeune femme, on peut facilement être critiquée, mais on peut également vite obtenir des encouragements.
Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre organisation?
«La troisième grande exposition ‘Young Luxembourgish Artists Vol.3’, en octobre-novembre 2023, parce qu’elle a eu lieu dans le cadre officiel de la Luxembourg Art Week, le plus grand événement artistique de l’année, ce qui a donné à l’organisation un cachet de qualité et une très grande visibilité dans le pays et à l’étranger.
Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
«‘Trouve la chose que tu aimes, qui te passionne et fais-en ton travail.’ Ainsi, se lever le matin devient très facile et il y a un plaisir quotidien d’aller au travail. En mode, ‘Choose a job you love and you'll never have to ‘work' a day in your life.’ Cela me correspond tout à fait et c’est ma devise.
Qu’avez-vous découvert sur le monde du business, ou de manière générale, en devenant fondatrice?
«J’ai appris beaucoup de choses, non seulement en tant que fondatrice d’une organisation, mais aussi en tant que directrice d’une galerie. Il serait impossible de tout nommer dans cet article. Par exemple, comment gérer toutes les tâches au sein d’une petite équipe. Lorsqu’on est une petite équipe, les tâches à accomplir sont nombreuses et variées, ce qui permet d’apprendre beaucoup de choses très rapidement – ‘learning by doing’. Chaque jour est unique et présente de nouveaux défis. J’ai découvert comment fonctionne l’écosystème du monde de l’art et comment y naviguer. Comment interagir avec la concurrence et tous les autres acteurs – artistes, collectionneurs, presse, critiques, institutions. Lorsque nous avons créé YLA, nous avons trouvé qu’il y avait un vide et une opportunité de le combler.
Avez-vous une autre activité en parallèle de votre organisation?
«Oui, mon activité principale est mon travail an tant que directrice de la Valerius Gallery, depuis 2019.
Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?
«Pour YLA, il y aura de superbes projets, que je ne peux pas encore dévoiler. Mais comme chaque année, il y aura une grande expo ‘YLA- Vol.4’ avec une dizaine de nouveaux artistes. À terme, nous aimerions agrandir notre organisation, ce qui, nous l’espérons, nous permettra d’y consacrer encore plus de temps. Les objectifs seraient également de viser l’international et d’intégrer nos artistes dans des expositions muséales. Quoi qu’il en soit, nous allons sans cesse vers l’avant et nous voyons grand pour YLA comme pour la galerie Valerius.»
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam , paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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