Plus qu’un simple retour sur investissement, le logement doit être envisagé comme instrument de promotion d’un cadre de vie. (Photo: Shutterstock)

Plus qu’un simple retour sur investissement, le logement doit être envisagé comme instrument de promotion d’un cadre de vie. (Photo: Shutterstock)

Face à un marché déséquilibré par une offre insuffisante et une demande croissante, le gouvernement doit faire preuve de créativité, de rapidité et surtout de diplomatie pour éviter que la crise du logement ne s’enlise. Entre la susceptibilité de certains propriétaires frileux à l’idée de vendre leur foncier, la lourdeur des procédures de construction et les prérogatives communales, le sujet est hautement sensible. Et pourrait devenir explosif si on ne s’attaque pas à ses fondations.

Poser la question livre déjà la réponse, tant la recherche d’un toit au Luxembourg est devenue . (+11,4 % sur un an au deuxième trimestre 2019) a de quoi refroidir les ardeurs d’une classe moyenne étrangère migrante et qui, de facto, fait grossir les rangs des 200.000 frontaliers. Avec des conséquences en cascade sur la mobilité et les infrastructures.

Comment faire en sorte que Luxembourg puisse faire valoir son statut de capitale européenne sans pour autant que les 10.000 euros au mètre carré – en moyenne – pour un appartement n’entraînent une sélectivité sociale radicale ? Le placement dans la brique tourne par ailleurs à plein régime à la faveur d’une bonne santé économique, d’un triple A et d’un contexte de taux bas. Mais à quel prix?

Plus qu’un simple retour sur investissement, le logement doit être envisagé comme instrument de promotion d’un cadre de vie, à l’heure du développement durable. À l’intersection des problématiques de transport, de la fiscalité, des emplois générés dans l’artisanat, et surtout de l’attractivité du Luxembourg pour une main-d’œuvre de plus en plus rare dans certains métiers, ce ressort politique et, plus largement, .

, reconversion de friches industrielles, pacte logement 2.0, obligations communales, . Encore faut-il y ajouter un certain courage politique et une adhésion des différentes parties prenantes.