Les personnes les plus défavorisées dépensent jusqu’à 42% de leurs revenus pour se loger contre 14% pour les personnes les plus aisées. (Photo: Shutterstock)

Les personnes les plus défavorisées dépensent jusqu’à 42% de leurs revenus pour se loger contre 14% pour les personnes les plus aisées. (Photo: Shutterstock)

Le dernier «Regards» du Statec montre combien le coût du logement accentue les inégalités. De 42% des ressources pour les ménages les moins aisés, il engloutit 14% des revenus des plus aisés.

Si les prix de l’immobilier ont augmenté en moyenne de 5,4% par an entre 2011 et 2018, le coût du logement a augmenté de 20% entre 2012 et 2017 pour les ménages les plus défavorisés et jusqu’à 24% pour les ménages juste au-dessus.

Le Statec a divisé les ménages en «quintiles de revenu disponible», en cinq tranches. Les plus aisés sont les Q5 et les plus défavorisés les Q1.

Les ménages aisés de la tranche Q4 ont connu une augmentation de 7%.

«Ces évolutions sont plus importantes que celles observées en Allemagne, où le poids du coût du logement a connu une hausse plus faible parmi les défavorisés et une forte baisse parmi les plus aisés entre 2008 et 2013», annonce l’étude.

Cette évolution peut être regardée par rapport au revenu disponible. Le coût du logement passe à 42% pour les plus défavorisés et à 14,5% pour les plus aisés.

Toutes les catégories, à l’exception des propriétaires sans remboursement d’emprunt ou les retraités, connaissent un taux de risque de pauvreté plus élevé après la prise en compte des dépenses de logement. Elles se retrouvent en trois catégories, :

- le premier groupe, où la hausse est plus modérée, est celui des Luxembourgeois et des ménages d’adultes sans enfant;

- le deuxième groupe a vu le taux de risque de pauvreté plus que doubler, on y retrouve les propriétaires qui ont un emprunt à rembourser, les cadres et les professions intermédiaires, tous jusque-là épargnés par la pauvreté;

- le troisième groupe est celui des catégories les plus pauvres ou les plus en danger et dont la situation s’aggrave, comme les employés, les personnes qui ont une profession manuelle ou les personnes qui vivent dans un ménage avec deux adultes et des enfants.