(À nos lecteurs. La rédaction de Paperjam était mobilisée sur place depuis 14h, au moment où le Premier ministre a entamé son discours, et le sera demain mercredi pour couvrir les réactions des autres forces politiques représentées à la Chambre des députés. Merci de nous avoir suivis.)
15h35. Fin du discours sur l’état de la Nation du Premier ministre et de ce live. Luc Frieden a conclu son allocution en insistant sur les «valeurs du pays. Paix, liberté, justice. Ces principes fondamentaux ne doivent pas rester confinées aux manuels d’histoire. Ce sont des valeurs que nous devons incarner au quotidien. Des idéaux que nous devons défendre sans relâche. Chaque génération doit redéfinir ces valeurs. Nous avons tous des convictions, des perspectives et des visions différentes. Mais unissons nos efforts, dans l’intérêt du pays et de ses citoyens. C’est ce dialogue, cette volonté de dépasser les divergences d’opinion et de travailler ensemble qui font la force de notre pays. C’est ce qui le distingue à l’échelle internationale. C’est ce que nous appelons, tout simplement, la stabilité. Cette stabilité est la base de notre progrès. Voilà la conviction de ce gouvernement: le progrès par la stabilité. La stabilité par le progrès.»
15h25. Renforcer la coopération transfrontalière pour lutter contre la criminalité et garantir le droit d’asile. Le gouvernement introduira également un système de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation. «Déjà en place dans de nombreux pays européens, ce dispositif permettra d’identifier plus rapidement les personnes recherchées et de les traduire en justice», explique le Premier ministre. «Dans cet esprit, le Luxembourg continuera à s’engager, au niveau européen, en faveur de l’espace Schengen et du maintien de frontières intérieures ouvertes. Le problème de l’immigration clandestine ne pourra être résolu qu’à l’échelle européenne: avec des contrôles renforcés aux frontières extérieures.»
«On ne peut pas reprocher au Luxembourg un manque d’humanité. Notre pays accueille déjà, en proportion de sa population, l’un des plus grands nombres de réfugiés en Europe. Mais nos structures atteignent aussi leurs limites. Même si d’autres structures sont prévues, il faut une politique migratoire responsable, dotée d’un cadre clair, juste et objectif.»
15h20. Le logement. Si le sujet était évoqué en dix points l’année dernière, ce thème majeur du pays tient cette fois en quelques phrases de Luc Frieden: «pour construire les logements nécessaires, nous avons dû, dans un premier temps, endiguer la crise qui touchait le secteur de la construction. Nous y sommes parvenus grâce au chômage partiel et à des mesures fiscales ciblées. Aujourd’hui, cette crise est derrière nous. L'État n'a pas vocation à soutenir indéfiniment le marché du logement. Le marché doit se suffire à lui-même. C'est pourquoi l’État laissera expirer le dispositif fiscal temporaire, sans prolongation. Le crédit d'impôt sur les actes notariés (bëllegen Akt) pour l'accession à la propriété, d'un montant de 40.000 euros, sera maintenu. Nous nous sommes engagés à construire plus de logement, et plus rapidement. Dans cette optique, des réformes visant à rétablir l’équilibre entre les besoins en logements et la protection de l’environnement ont été présentées à la Chambre en janvier – comme le principe de «Natur auf Zeit» et celui de la «compensation une fois pour toutes». D’autre mesures importantes, comme la deuxième phase du «silence vaut accord», le règlement sur les bâtisses et la simplification des procédures PAG et PAP seront présentées dans les mois à venir. Le gouvernement présentera également d’ici l’été ses propositions concernant la taxe de mobilisation sur les terrains non bâtis en zone constructible.»
15h10. Les pensions au pupitre. Le Premier ministre débute ce chapitre très attendu par des affirmations: «le système de pension est un acquis social précieux, le système de retraite est une promesse, le système de retraite est une assurance-vieillesse. Il n’est pas rare aujourd’hui que la durée de la retraite soit presque équivalente à celle des années de cotisation. Il est évident que cette situation n’est plus viable. C’est pourquoi nous allons augmenter progressivement les années cotisables. La carrière nécessaire pour ouvrir le droit à une pension sera allongée progressivement de trois mois par an sur plusieurs années. Contrairement à nos voisins, l’âge légal de départ à la retraite restera fixé à 65 ans.»
15h02. Le dialogue social ainsi que le travail du dimanche évoqués. Souvent attaqué par les syndicats du privé comme de la Fonction publique sur le sujet, Luc Frieden se défend de ne pas gouverner «en solitaire, nous privilégions l’échange. La possibilité d’exprimer des opinions différentes, sans crainte de répression, est l’un des fondements essentiels qui distinguent une démocratie d’une dictature. C’est dans cet esprit que nous restons à l’écoute des syndicats et de la société civile à propos du droit de rassemblement.»
contre le projet de loi qui prévoit un élargissement du travail le dimanche. Le Premier ministre leur a répondu: «le dimanche restera un dimanche et ne deviendra pas un jour ouvré ordinaire. Il restera consacré à la vie familiale et aux activités sociales, culturelles ou sportives. En même temps, aujourd’hui déjà, il est possible de manger au restaurant, de faire ses courses au supermarché ou de prendre le bus un dimanche. Nous ne proposons ni plus ni moins que d’accorder davantage de flexibilité aux commerces qui sont déjà autorisés à ouvrir le dimanche. Au lieu de limiter le travail à 4 heures, il sera permis d’en effectuer jusqu’à 8. Ce sera permis, pas imposé. Les personnes travaillant dans ce secteur spécifique se verront accorder un supplément de 70%.»
14h55. Une politique sociétale moderne. «L’État n’a pas à imposer un modèle familial. Chaque couple, chaque famille doit pouvoir faire ses choix librement. En ce qui concerne le système fiscal, le gouvernement s’est engagé à proposer une seule classe d’imposition. Avec l’individualisation, chaque modèle familial sera traité et imposé de la même manière. C’est avant tout une question d’équité. Les travaux préparatoires à ces réformes progressent bien, ce qui permettra au ministre des Finances de présenter, dès juillet, différentes pistes à la Chambre et aux partenaires sociaux. L’une des pistes envisagées pourrait être un nouveau barème fiscal, proche de l’actuelle classe d’impôt 1A, accompagné d’une phase transitoire prolongée pour les contribuables mariés ou pacsés, afin qu’ils ne soient pas désavantagés.»
14h50. Trois milliards d’euros investis pour les nouvelles technologies. «Si nous n’avons pas nos propres solutions en matière de données et de nouvelles technologies, nous resterons dépendants d’autres pays», affirme Luc Frieden. «Nous voulons faire du Luxembourg une place aussi reconnue pour son expertise financière que pour son savoir-faire numérique. Une vision du Luxembourg comme centre international de valorisation sûre et souveraine des données sensibles en provenance de toute l’Europe. Un centre agile, plaçant l’humain au cœur du progrès et attirant des données et des talents du monde entier. Pour atteindre cet objectif, nous investissons dans les infrastructures, les talents et les projets nécessaires. Au cours des six prochaines années, trois milliards d’euros, issus d’acteurs publics comme privés, seront mobilisés à cette fin.» Cet écosystème sera complété, dans les mois à venir, par la création d’un «Deep Tech Lab», une «AI Academy» au sein du Digital Learning Hub dès 2026, avec des formations spécifiques dans le domaine de l’intelligence artificielle, ou encore le développement d’un modèle d’intelligence artificielle – un «Large Language Model» – spécifiquement entraîné sur notre législation nationale et européenne.
14h40. 50 mesures pour l’énergie durable. La moitié d’entre elles seront déjà engagées dans le processus législatif d’ici la fin de l’année. «Les échanges avec le secteur ont mis en lumière un certain nombre de divergences dans l’interprétation des règles techniques. Ces divergences ont été résolues ‘par la voie administrative rapide’, selon la tradition luxembourgeoise. Les procédures seront systématiquement simplifiées, accélérées et numérisées afin de permettre une réalisation plus rapide des projets. Cela implique l’introduction de limites bagatellaires, pour lesquelles soit aucune autorisation ne sera plus requise, soit une simple notification suffira. De manière générale, les délais seront réduits – ou introduits là où aucun cadre temporel n’existe à ce jour. Par ailleurs, la ministre de la Justice travaille à la mise en place d’une procédure accélérée pour les recours concernant les projets d’envergure. Le ministre de la Culture, quant à lui, entend simplifier les démarches pour l’installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments protégés, dans le respect de leur identité architecturale. Dans des futures zones d’accélération, les dossiers devront être traités en moins d’un an.»
«Accélérer les projets existants reste une priorité. Dans le domaine du photovoltaïque, nous voyons un immense potentiel le long de notre réseau autoroutier. Selon une étude indépendante, jusqu’à 1.500 mégawatts pourraient y être produits. Même en ne réalisant qu’une partie de ce potentiel, nous pourrions générer de l’énergie propre pour des dizaines de milliers de foyers. Dans cette optique, plusieurs projets concrets verront le jour dans les mois à venir, notamment sur des murs anti-bruit et sur le parking « Park & Ride » de Junglinster. Par ailleurs, le Gouvernement déposera un projet de loi visant à autoriser l’installation de panneaux photovoltaïques dans la zone non aedificandi, c’est-à-dire dans les 25 mètres situés derrière la zone de sécurité de l’autoroute.»
14h35. Agriculture, industrie, des priorités du gouvernement. Le Premier ministre évoquant l’accord au traité commercial avec les pays du Mercosur, d’une part, et les crises énergétiques d’autre part. «Nous avons besoin de solutions durables pour garantir des prix de l’énergie abordables, et encourager activement la transition vers l’électrification. C'est pourquoi l’État a décidé de mobiliser 150 millions d'euros. Une somme qui bénéficiera directement aux citoyens et aux entreprises.»
14h30. Le premier satellite luxembourgeois d’observation de la Terre lancé cet été. «Le Luxembourg dispose d’une solide expertise et d’une réputation reconnue, notamment dans le domaine des satellites. Dans ce secteur, l’État collabore étroitement avec SES. Chaque jour, nos alliés ont recours à des capacités de communication par satellite fondées sur l’expertise luxembourgeoise, comme le satellite GovSat-1 ou encore les Medium-Earth Global Services. C’est dans cet esprit que le gouvernement a décidé de lancer un second satellite de communication à vocation militaire. Soutenue activement par le gouvernement, SES joue également un rôle clé dans un programme européen de premier plan: Iris2. À ce titre, 290 nouveaux satellites garantiront des communications hautement sécurisées pour l’ensemble de l’Europe, à la fois à des fins militaires et civiles.» Avec le premier satellite luxembourgeois d’observation de la Terre, la défense du pays et de ses alliés pourront recevoir les premières images à usage militaire dès la fin de l’année.
14h25. Ne pas opposer les priorités, c’est le message de Luc Frieden. «Cet effort financier ne peut se faire au détriment de notre politique sociale. Les défis posés par la question de la sécurité s’ajoutent aux autres; ils ne les effacent pas. Le financement de l’augmentation des dépenses de défense se fera à travers trois sources: en premier lieu, par le budget lui-même, notamment par le biais d’un «defense bond», c’est-à-dire un emprunt public dédié à la sécurité, auquel des investisseurs privés peuvent contribuer. Deuxièmement, par une redéfinition des priorités en matière de dépenses (et) troisièmement, par la mobilisation de ressources financières extrabudgétaires, notamment via un fonds national auprès de la SNCI, destiné à financer des activités pouvant servir à des fins militaires comme civiles. Nous devons être prêts à investir dans la paix.
14h20. Défense. «Il y a un an, j’ai annoncé ici notre volonté d’atteindre l’objectif fixé par la précédente coalition, d’investir 2% de notre richesse nationale dans la sécurité, d’ici 2030. La situation internationale complexe – marquée par la guerre en Ukraine, l’évolution de la politique américaine et les choix de nos alliés – ne laisse aucun doute: nous devons y arriver plus tôt que prévu. C’est pourquoi, après concertation avec tous les partis, nous avons décidé de ne pas attendre 2030 pour atteindre l’objectif des 2% consacrés à la défense fixé par l’Otan, mais d’atteindre cet objectif dès la fin de cette année. J’ai également eu un échange hier avec le Secrétaire général de l’Otan pour lui faire part de cette décision. La ministre de la Défense (, ndlr) informera, par ailleurs, la commission parlementaire compétente des capacités dans lesquelles nous investirons au cours des prochaines années.
14h15. Le logement, évoqué en dix points lors du discours sur l’état de la Nation en 2024, est bien entendu un des sujets phares de celui de 2025. «Nous avons promis un nouvel élan pour le logement. Grâce au chômage partiel, à des mesures fiscales ciblées et à un programme public d’achat de logements Vefa d’un montant d’un demi-milliard d’euros, nous avons endigué la crise dans le secteur de la construction. Nous avons mené une politique cohérente en faveur de la construction, de l’investissement, de l’achat et de la location – sans y mettre un frein. En conséquence, une reprise du marché commence à se dessiner clairement. Les transactions de logements existants ont doublé au cours de l’année passée. Pour les logements neufs, elles ont été même multipliées par quatre. Les crédits immobiliers sont, eux aussi, en hausse», se félicite-t-il.
14h10. «Nous nous sommes donnés des objectifs ambitieux (et) ce gouvernement tient ses engagements», affirme Luc Frieden. Charge fiscale réduite de moitié pour les personnes monoparentales ou veuves à faible revenu, allègement fiscal proportionnel aux revenus, salaire minimum relevé, allocation de vie chère revalorisée, aides au logement élargies, prime énergie triplée… Le Premier ministre poursuit son inventaire à la Prévert de l’année passée. «Il s’agit d’une politique de justice sociale. Elle n’a rien de la politique froide, que certains reprochent parfois – à tort – au gouvernement», se défend-il.
14h02. Le Premier ministre débute son allocution. «L’impression que le progrès peut se réaliser sans effort relève de l’illusion. On risque de demeurer dans l’attente d’un monde meilleur, au lieu de le façonner. Le progrès n’est jamais acquis, et aucun acquis n’est irréversible. Il faut y travailler sans relâche. Plus que jamais, cet engagement est essentiel. Nous traversons un moment charnière dans l’histoire de notre pays et de notre continent. Le monde change à un rythme et avec une ampleur sans précédent, que ce soit sur le plan géopolitique, social, technologique ou écologique», introduit-il.
14h. Pensions et sécurité sociale. Confronté à un déséquilibre imminent du système, le gouvernement s’engage sur la voie d’une réforme des pensions. Dès 2026, les cotisations ne couvriront plus les dépenses, et la réserve sera épuisée à l’horizon 2045, selon les projections officielles. La ministre Martine Deprez promet un projet de loi «au moins partiel» avant l’été, misant sur une retraite en pente douce via le cumul emploi-pension. Mais les grandes décisions – âge légal, cotisations, prestations – restent suspendues à l’issue des consultations en cours.
L’OCDE presse le gouvernement d’agir «vite et fort», en prônant un relèvement de l’âge de départ et une baisse des prestations qui passerait par la fin de l’indexation des pensions sur les salaires et par un plafonnement du taux de remplacement qui est actuellement de 75% pour une carrière complète. En attendant, le débat parlementaire a révélé des lignes de fracture nettes, les partis campant sur leurs positions idéologiques. Luc Frieden devrait profiter de son discours sur l’état de la Nation pour davantage clarifier les intentions du gouvernement.
13h50. Intelligence artificielle. Face à une productivité qui stagne depuis plus d’une décennie, le gouvernement mise sur l’intelligence artificielle pour relancer la compétitivité. Une feuille de route nationale a été adoptée en avril, avec pour priorités: le développement des compétences numériques, la numérisation des services publics, et l’accélération de la transformation des entreprises et des infrastructures adaptées. Le Luxembourg participe à l’initiative EuroHPC de l’UE et va se doter d’un supercalculateur dédié à l’IA. Un projet d’AI Factory est également en cours pour accompagner les entreprises. Si l’adoption de l’IA progresse, elle reste encore très inégale selon la taille des entreprises et les secteurs. Le Premier ministre devrait réaffirmer sa volonté d’ancrer durablement le pays dans l’écosystème européen de l’IA.
13h40. Sécurité. Le gouvernement veut renforcer la sécurité par plus de personnel, plus de proximité et plus de prévention. La réforme du Platzverweis, en cours de vif débat parlementaire, vise à combler un vide juridique en donnant à la police des moyens d’intervention accrus en cas de troubles à l’ordre public. Le projet de police locale testé à Luxembourg-ville et Esch-sur-Alzette s’inscrit dans cette volonté de proximité. La lutte contre le trafic de drogue passe, elle, par une adaptation des outils législatifs et techniques, avec en ligne de mire la surveillance automatisée des plaques d’immatriculation et la révision du Code pénal.
Sur fond de débat migratoire, le gouvernement défend une politique d’asile «ferme et responsable». Lors de son premier exercice, le Premier ministre expliquait que «la coexistence pacifique, la cohésion sociale incluent également la sécurité». Luc Frieden devrait rappeler ces priorités sécuritaires comme un pilier de sa gouvernance.
13h30. Triple A. Dès les premières négociations de coalition, Luc Frieden avait fixé une ligne rouge: préserver le triple A du Luxembourg. Objectif tenu. Morningstar DBRS a été la septième agence d’affilée à confirmer la note maximale du pays. L’agence de notation a déclaré que l’économie luxembourgeoise a renoué avec la croissance en 2024 l’excédent budgétaire a dépassé les attentes, et les recettes fiscales restent dynamiques malgré un contexte géopolitique incertain.
13h20. Fiscalité. Le gouvernement a multiplié les mesures pour soutenir le pouvoir d’achat: adaptation du barème, exonération pour les bas salaires, crédit d’impôt pour les heures supplémentaires ou baisse de l’impôt sur les sociétés. En parallèle, une réforme budgétaire inspirée des recommandations de l’OCDE est en cours, avec pour ambition une gestion par objectifs et une meilleure efficacité de la dépense publique. La promesse d’une classe d’imposition unique reste prévue pour 2026, tandis que la réforme de l’impôt foncier se fait attendre. Luc Frieden devrait préciser l’agenda fiscal dans son discours.
13h10. Logement. Un an après avoir fait du logement une priorité nationale, Luc Frieden doit constater que la relance reste timide. Si les transactions dans l’ancien reprennent, le marché du neuf reste à la traîne, avec un secteur de la construction en souffrance: 2.000 emplois perdus et des faillites en hausse. Le gouvernement a prolongé plusieurs aides, musclé son programme d’achat public de projets en Vefa (980 logements prévus) et injecté une rallonge budgétaire de 480 millions. Mais le redémarrage reste fragile, freiné par le manque de terrains et la lenteur des procédures.
En réponse, plusieurs mesures de simplification administrative ont été adoptées ou sont en cours de dépôt, parmi lesquelles:
— le principe du «silence vaut accord»;
— la révision de l’article 29 bis pour stimuler les logements abordables;
— la digitalisation des procédures d’aménagement (PAG/PAP).
Autre dossier sensible: la taxation des terrains non bâtis, toujours en suspens malgré la promesse d’un nouveau texte. En parallèle, le projet de remembrement ministériel avance pour débloquer certains projets. Tandis que la réforme du bail à loyer avance à petits pas, sans décision encore sur un éventuel plafonnement des loyers. Le chef du gouvernement devrait revenir sur ces chantiers sensibles dans son discours.
13h. Parmi les mesures annoncées et non encore traduites dans les faits, il y a l’adoption d’un plan national de prévention et de lutte contre la pauvreté, dont est en charge le ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil, ainsi que le projet de couverture universelle des soins de santé qui devait être mis à l’étude à l’automne. Sujet qui a disparu au profit de l’étude d’une possible réforme du système de pension. Réforme dont il avait esquissé les contours à l’époque, tout en appelant au débat. «De nombreuses personnes sont à la retraite depuis presque aussi longtemps qu’elles ont cotisé. Notre système est sain aujourd’hui, mais doit également être protégé pour les générations futures. Le système doit donc être discuté dans son ensemble, en tenant également compte de notre évolution démographique et économique», disait-il à l’époque.
Après par la ministre de la Sécurité sociale, (CSV), du dépôt d’un projet de loi avant l’été portant sur l’aménagement de la transition de la vie active vers la pension, Luc Frieden devrait en dire plus. Il devrait également faire le point sur le plan de lutte contre la pauvreté. Le 14 mai, la parole sera laissée aux députés, qui réagiront aux différentes annonces. Les ministres prendront ensuite le relais pour traduire les engagements du Premier ministre en projets de loi.
13h. Il assume son leadership. Et son style. (CSV) profitait de l’exercice pour donner énormément de chiffres tandis que (DP) exposait les grandes orientations. Luc Frieden avait l’an dernier mixé annonces concrètes et objectifs à atteindre. Il avait alors annoncé la réduction du taux d’impôt sur les sociétés et la neutralisation de 2,5 tranches d’index supplémentaires dans le barème des impôts – mesures entrées en vigueur ce 1er janvier –, l’allocation d’une enveloppe de 2,5 milliards pour la mise en œuvre du plan national énergie et climat (PNEC) ou le maintien du plafonnement du prix de l’électricité pour certains ménages. Il avait également tracé pour ses ministres dans les domaines de la simplification administrative, du logement, de la transition énergétique et du social.
Et dès le lendemain, afin de détailler les modalités et le calendrier d’exécution des mesures annoncées. Calendrier suivi par Paperjam dans sa publiée mensuellement.
13h. C’est l’événement politique majeur de la semaine au Luxembourg: le discours sur l’état de la Nation. L’occasion pour le Premier ministre de faire un bilan d’étape de l’action de son gouvernement, et surtout de fixer les priorités des prochains mois. Un discours attendu aussi bien par les députés que par les membres du gouvernement. Depuis quelques semaines, la communication des ministres est gelée, (CSV) se réservant la priorité des grandes annonces. Une primauté assumée. Le Premier ministre est «un capitaine très actif», confiait-il à Paperjam .