Le Liser a investi plus de 450.000 euros dans la formation de ses chercheurs afin d’acquérir de nouvelles compétences et décrocher davantage de projets nationaux et internationaux. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le Liser a investi plus de 450.000 euros dans la formation de ses chercheurs afin d’acquérir de nouvelles compétences et décrocher davantage de projets nationaux et internationaux. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser) a présenté, ce mardi 6 septembre, un bilan 2021 mettant en lumière et en valeur ses chercheurs et l’ensemble de son personnel.

Lors d’un bilan annuel, un centre de recherche aime à mettre en avant ses activités en détaillant le nombre de publications d’articles de ses chercheurs dans les revues scientifiques internationales, le nombre de participations à des séminaires, ses ateliers et autres projets nationaux et internationaux. Cette année, présidente du (Liser), et , CEO du Liser, ont présenté , notamment des chercheurs.

«C’est effectivement une approche un peu différente des autres années. Nous avons voulu parler de notre environnement, qui est très compétitif et qui demande aux chercheurs d’être constamment en train de se développer et de se former à de nouvelles compétences», a expliqué Aline Muller, avant de souligner l’important travail de formation du Liser.


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Le Liser a ainsi investi afin d’améliorer les compétences du centre de recherche et décrocher davantage de projets, et donc de financement extérieur. «Nous avons dépensé plus de 450.000 euros en formation pour nos chercheurs», a assuré Aline Muller. «Pour être aussi reconnus en Europe, nous nous devions d’avoir une identité de recherche, en plus de compétences et de connaissances pour nous distinguer sur le plan scientifique. C’est pour cela que nous avons développé ce plan de soutien et de formation ambitieux. Ce qui nous permet d’avoir également de meilleures compétences et de décrocher des projets innovants et pertinents pour la société. Par  exemple, nous avons décroché un financement européen prestigieux avec l’European Research Council pour un projet de Camille Perchoux concernant l’exposition au stress dans un environnement urbain», a indiqué la CEO du Liser.

Depuis 2018, le volume du nombre de projets a augmenté de 45%.

Au niveau de son bilan financier, la principale dépense du Liser porte sur la rémunération de son personnel scientifique (68% de l’effectif), de son personnel technique (12% de l’effectif) et de son personnel administratif (20% de l’effectif). En tout, 187 personnes œuvrent au sein du Liser pour une dépense salariale totale de 17,65 millions d’euros l’année dernière. Ce qui représente 75% des dépenses du centre de recherche.

57% des recettes proviennent de la dotation encadrée par la convention pluriannuelle 2021-2025 conclue tous les quatre ans avec le gouvernement, soit 14,12 millions d’euros pour l’année dernière. Les 43% restants s’articulent autour de subventions compétitives et collaboratives, c’est-à-dire des subventions de projets nationaux et internationaux, pour un total de 10,5 millions d’euros.

Une pénurie de main-d’œuvre moins marquée dans la recherche

Alors que plusieurs secteurs d’activité souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre, Aline Muller indique qu’elle est moins marquée dans le secteur scientifique, sauf pour certains profils très spécifiques comme les data scientists. «Mais nous n’avons pas assez de recul par rapport à l’impact de la crise sanitaire sur les doctorants, donc les chercheurs de demain», a précisé Aline Muller.

La CEO du Liser assure également que le Luxembourg reste un lieu attractif pour les chercheurs, même si la concurrence entre les pays est bien réelle. «C’est aussi pour cela que nous avons décidé de mettre en place un plan de soutien et de formation pour nos chercheurs. Le Luxembourg offre également un terrain de recherche au cœur de l’Europe où il est possible d’étudier des phénomènes sur plusieurs régions frontalières, autrement dit une expérience diversifiée unique», a encore plaidé Aline Muller, tout en soulignant faire face, comme d’autres employeurs, à des freins dans le recrutement du personnel, comme la question du logement.

Enfin, le Liser a également accueilli deux chercheurs ukrainiens.