Le gigantesque bâtiment de Bertrange avait été inauguré au milieu des années 2000. (Photo: Capture d’écran Google Street View)

Le gigantesque bâtiment de Bertrange avait été inauguré au milieu des années 2000. (Photo: Capture d’écran Google Street View)

Le couperet est tombé: la famille Linster a décidé de cesser les activités de Linster Bureautique à la fin de cette année. Les ventes aux clients privés et aux administrations ne suffisaient plus pour soutenir l’activité.

Le personnel de Linster Bureautique est sous le choc. «Il faut nous comprendre: on a reçu ce matin un véritable coup de massue sur la tête», explique à Paperjam un des 20 employés du magasin de Bertrange, pompeusement . Jean-Luc Linster, qui dirige la société avec son frère Marc, a en effet annoncé au personnel leur volonté de mettre fin aux activités de vente de fournitures de bureau et de matériel scolaire à la fin de cette année.

Une entreprise née en 1906

Comme expliqué dans un communiqué de presse, c’est en grande partie internet qui est la cause des malheurs de cette entreprise familiale fondée en 1906. Mais aussi les contrats internationaux qui lient nombre de sociétés en ce qui concerne les achats de fournitures et de mobilier.

«Cela fait plusieurs années que nous sommes en difficulté, et nous injections de l’argent dans l’entreprise», confie , très ému, à Paperjam. «Cela nous fait évidemment très mal. Mais à un moment, il faut prendre une décision. Il n’y avait plus moyen de s’en sortir.»

Le contexte a évidemment évolué terriblement vite. «Il fut une époque où on fournissait presque toutes les banques. Mais maintenant, les centres de décision ne sont plus au Kirchberg, mais à l’étranger. Pour des entreprises comme la nôtre, ces marchés sont devenus inaccessibles», poursuit Jean-Luc Linster.

On a fermé notre commerce du quartier de la gare en juillet. Là aussi, le contexte ne nous a pas aidés.

Jean-Luc LinsterdirigeantLinster Bureautique

Outre son magasin de Bertrange, Linster Bureautique disposait toujours de son siège «historique» de la rue Glesener à Luxembourg, occupé depuis 1951. «Nous avons cependant fermé en juillet. Là aussi, le contexte de la Gare à Luxembourg ne nous a pas aidés.  (Union commerciale de la Ville de Luxembourg, ndlr) et de l’utilisation de son e-mail professionnel, mais pour le fond, elle a raison de bout en bout. On ne fait plus rien pour les commerces locaux, mais on se plaint quand ils ferment», constate Jean-Luc Linster.

20 employés se retrouvent donc sur le carreau. 16 seront licenciés et quatre repris dans une future société, Linster Bureautique Services, qui fera de la maintenance de machines. «Je pense que ce secteur-là a encore un certain avenir devant lui», conclut Jean-Luc Linster, qui, avec son frère, assure vouloir que ce moment douloureux «se passe dans les meilleures conditions possible pour les clients, pour les salariés et pour les fournisseurs», mais ne cache pas un avenir assez sombre pour les autres acteurs de ce qui a été leur secteur. «Nous n’étions plus nombreux. Mais j’ai peur que d’ici peu, les autres ne disparaissent aussi.»

Ou soient obligés de chercher de nouveaux partenaires. , les produits scolaires, les produits d’hygiène et d’emballage, voici un peu plus d’un an.