Le CEO de Lightigo Space, Marek Rozehnal, la directrice de l’Esric Kathryn Hadler, le cofondateur de Lightigo Pavel Porizka et le responsable du programme de soutien aux start-up de l’Esric Lari Cujko. (Photo: Esric)

Le CEO de Lightigo Space, Marek Rozehnal, la directrice de l’Esric Kathryn Hadler, le cofondateur de Lightigo Pavel Porizka et le responsable du programme de soutien aux start-up de l’Esric Lari Cujko. (Photo: Esric)

Lightigo Space est la deuxième start-up retenue par l’Esric pour son programme d’incubation unique. La jeune entreprise tchèque a développé un laser capable d’analyser le sol lunaire (ou martien), élément-clé dans les stratégies sur les ressources de l’espace.

Il faut s’imaginer un robot, posé sur la Lune ou sur Mars, qui soit capable, grâce à une sorte de rayon laser, d’établir la qualité de la roche qui se trouve devant lui. Dans la conquête de l’espace et notamment dans les stratégies autour des ressources de l’espace, cela permettrait par exemple de s’assurer de la qualité du régolithe lunaire, dont on pourrait extraire de l’oxygène.

C’est ce que la start-up tchèque Lighitgo Space développe. Un «analyseur sur site» qui lui vaut aujourd’hui d’avoir été retenu par l’Esric comme deuxième start-up à bénéficier d’un programme d’incubation unique au monde.

«Au cours de la phase de pré-incubation de l’Esric qui a duré trois mois», relève le Centre de recherche luxembourgeois, monté en association avec l’Agence spatiale européenne, «Lightigo Space, originaire de Brno, a validé une proposition commerciale technologique ISRA – In-Situ Resource Analyzer –, une charge utile Libs (Laser-Induced Breakdown Spectroscopy) disponible dans le commerce pour la prospection lunaire. L’équipe d’experts a sélectionné plusieurs applications industrielles sur lesquelles se concentrer, parmi lesquelles la principale: l’exploitation minière, leur permettant de passer progressivement à l’échelle et de s’attaquer aux applications spatiales pour la prospection des régolithes et l’étude des corps célestes.»

Avec Libs, déjà implémentée sur Mars, l’entreprise dirigée par Marek Rozehnal, vise à envoyer sa technologie dans l’espace d’ici 2030. Qu’elle soit retenue dans ce contexte lui demandera d’ouvrir une filiale au Luxembourg et lui permettra de bénéficier d’une bourse de 200.000 euros.

En octobre, l’Esric avait retenu une première start-up, Four Point, dont la spécialité est la surveillance, l'analyse de données volumineuses et des machines autonomes pour l'excavation et le transport du régolithe lunaire.