Le Luxembourgeois Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, pense que la Libra de Facebook pourrait nuire à l’euro. (Photo: Julien Becker/Archives Maison Moderne)

Le Luxembourgeois Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, pense que la Libra de Facebook pourrait nuire à l’euro. (Photo: Julien Becker/Archives Maison Moderne)

Au nom de la BCE, le Luxembourgeois Yves Mersch, membre du directoire, fait part de ses inquiétudes par rapport à un lancement d’une monnaie virtuelle par Facebook.

Yves Mersch, membre du directoire de la BCE et ancien gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg, s’inquiète de l’introduction de la Libra, la monnaie virtuelle annoncée par Facebook.

Le groupe de Mark Zuckerberg veut profiter de son réservoir de deux milliards d’utilisateurs pour s’imposer dans les services financiers et le commerce en ligne. Yves Mersch espère, lui, que les Européens «ne cèderont pas aux sirènes de Facebook».

Menace sur le contrôle de la BCE

Le réseau social prévoyant d’adosser sa monnaie virtuelle à un panier de devises, celle-ci pourrait, selon le haut responsable luxembourgeois de la BCE, nuire à l’Euro et à la politique monétaire de la zone euro elle-même.

«En fonction du niveau d’acceptation de la Libra et de la pondération de l’euro dans son panier de réserves, cela pourrait réduire le contrôle de la BCE sur l’Euro, nuire au mécanisme de transmission de la politique monétaire (...) et porter atteinte à la position internationale de la monnaie unique, par exemple en réduisant la demande», estime Yves Mersch.

Il met aussi en avant les problèmes de sécurité face à une monnaie non reconnue par les banquiers centraux et les régulateurs.