La faillite sur aveu a été prononcée pour Liberty Liège-Dudelange et son site luxembourgeois ce vendredi 29 novembre, après que la direction a reconnu être en cessation de paiement.  (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

La faillite sur aveu a été prononcée pour Liberty Liège-Dudelange et son site luxembourgeois ce vendredi 29 novembre, après que la direction a reconnu être en cessation de paiement.  (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

C’était imminent et ce matin, au Tribunal de commerce de Luxembourg, la faillite sur aveu a été déclarée pour le site dudelangeois de Liberty Steel. 147 emplois sont en jeu.

Ni la direction locale ni les avocats de l’entreprise n’étaient présents ce vendredi 29 novembre à 9h au Tribunal de commerce de Luxembourg. Mais la faillite sur aveu a bien été déclarée pour Liberty Liège-Dudelange et son site luxembourgeois, après que la direction a reconnu être en cessation de paiement. Me Olivier Wagner a été nommé curateur, devant quelques journalistes et le secrétaire général adjoint du LCGB, Robert Fornieri, qui avait fait le déplacement.

«Le plus urgent, ce sont les salariés qui ont droit à leurs arriérés de salaire d’octobre et de novembre», a commenté Me Wagner à la sortie du tribunal. «Ils auront droit à leurs indemnités de rupture prévues par le Code du travail, qui correspondent au mois de la faillite, au mois subséquent, donc décembre, et à la moitié du préavis auquel ils auraient eu droit en cas de licenciement classique.»

Une reprise pour éviter l’état réel de faillite

«Tout sera vérifié par mes soins sous contrôle du juge-commissaire, les dossiers seront ensuite transmis à l’Administration de l’emploi. Il faut attendre la date de vérification des créances, qui est fixée dans le jugement au 17 janvier, pour que ce soit ratifié et envoyé à l’Adem», poursuit le nouveau curateur. Mais les salariés ne pouvant pas attendre plusieurs semaines sans salaire, les syndicats vont essayer de trouver une procédure accélérée pour débloquer certains montants.

M e  Olivier Wagner a été nommé curateur suite à l’aveu de faillite de Liberty Steel à Dudelange, ce vendredi 29 novembre, au Tribunal de commerce. (Photo: Ioanna Schimizzi/Paperjam)

M e Olivier Wagner a été nommé curateur suite à l’aveu de faillite de Liberty Steel à Dudelange, ce vendredi 29 novembre, au Tribunal de commerce. (Photo: Ioanna Schimizzi/Paperjam)

«Les contacts ont déjà été pris avec les ministères. Pour nous, le plus important, c’est la situation des 147 salariés et leurs salaires, il y a un délai encore très long avant de voir un euro arriver sur les comptes bancaires des salariés. Il faut que le ministère du Travail nous aide, comme il nous l’a promis cette semaine (le ministre du Travail, (CSV), ainsi que des représentants du ministère de l’Économie, ont rencontré l’OGBL et le LCGB ce lundi 25 novembre, ndlr)», confirme Robert Fornieri.

«Il va falloir réagir très vite et entrer rapidement en contact avec le curateur. On peut peut-être se diriger vers une faillite non aboutie si des repreneurs agissent entre-temps pour transférer les contrats de travail vers de nouveaux. Car si on entre réellement dans un état de faillite, les contrats de travail et l’activité cessent, et c’est un danger pour l’installation, surtout en période hivernale, cela mettrait en difficulté une éventuelle reprise», poursuit le secrétaire général adjoint du LCGB.