Suite à un retournement de situation à Liège, l’usine de Liberty Steel à Dudelange devrait progressivement retrouver un rythme de production significatif d’ici à la fin de l’année. «La direction et le groupe envisagent un redémarrage progressif et planifié, notamment à Dudelange, avec une reprise de l’activité dans le courant du mois de juin», explique Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB, après un récent entretien avec la direction européenne du sidérurgiste, dont Toker Ozcan, CEO des sites liégeois. Pour autant, le syndicaliste reste prudent, pour ne pas dire sceptique. «Les quantités d’approvisionnement ne sont pas très claires, et pour retrouver un schéma de rentabilité à Dudelange, il faut des tonnages appropriés», prévient-il.
Les syndicats et les ouvriers n’ont plus confiance dans les stratégies et plans successifs de la direction et du groupe GFG Alliance, maison mère de Liberty Steel. «Pour le moment, nous en avons marre de voir de nouveaux business plans avec de belles paroles. Ils sont encore propriétaires de cette entreprise, alors qu’ils passent aux actes et qu’ils fassent fonctionner cette usine. De notre côté, nous n’avons évidemment plus confiance en ce qu’affirment la direction et le groupe sidérurgique. Ils le savent et veulent renouer un lien de confiance, mais ils partent de très loin», termine Robert Fornieri.
Sanjeev Gupta s’est déplacé à Liège
En avril dernier, faute d’avoir réussi à tenir son échéancier financier et à présenter des comptes en ordre, , usines qui approvisionnent celle de Dudelange en matière première. , Sanjeev Gupta, à la tête de GFG Alliance, a personnellement fait le déplacement à Liège à la mi-mai pour défendre ses deux sites devant la justice. Accompagné de comptes en ordre (mais non audités) et d’une augmentation de capital de la société de 55,5 millions d’euros, le jugement de la cour d’appel a rejeté la liquidation.
Le propriétaire du groupe sidérurgique Sanjeev Gupta a également profité de son passage à Liège pour rencontrer les syndicats et les ouvriers en tentant de les rassurer sur l’avenir des sites liégeois employant directement environ 650 personnes. Le dirigeant s’est engagé à redémarrer progressivement l’activité en bord de Meuse avec l’objectif de porter la production d’acier à 110.000 tonnes par mois d’ici à octobre.