170 ouvriers travaillent actuellement au sein de l’usine Liberty Steel à Dudelange. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

170 ouvriers travaillent actuellement au sein de l’usine Liberty Steel à Dudelange. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Une opération de portage était envisagée pour sauver Liberty Steel à Dudelange et ses 170 emplois. La SNCI aurait acquis l’entreprise avant de la céder à un nouvel opérateur industriel. Le scénario qui avait le soutien des syndicats a été recalé par GFG Alliance.

Ce 2 février, en commission de l’Économie, de la Protection des consommateurs et de l’Espace à la Chambre des députés, le ministre de l’Économie, (LSAP), a indiqué que le groupe GFG Alliance, détenue par Sanjeev Gupta, a refusé une offre de rachat négociée par le ministère de l’Économie pour son usine Liberty Steel à Dudelange. Les parties ne sont pas arrivées à un accord sur le prix et ont empêché l’intervention de la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) dans une opération de portage.

En manque de liquidités depuis principal créancier de GFG Alliance, Liberty Steel à Dudelange est à l’arrêt depuis de nombreuses semaines. Si la direction réfléchit à la mise en place d’un plan de relance depuis maintenant plusieurs mois, les syndicats s’inquiètent de voir les 170 ouvriers du site tourner en rond dans l’usine et effectuer inlassablement de la maintenance lorsqu’ils ne sont pas en dispense de travail. La situation est même considérée comme ubuesque puisque la direction continue de payer des salaires pour une usine sidérurgique qui n’a pas produit depuis des semaines. Les syndicats ont pourtant expliqué à plusieurs reprises que l’usine est rentable, à condition d’avoir les moyens de commander les matières premières.

Pour tenter de sortir de cette impasse, le ministre de l’Économie a proposé un rachat du site via la SNCI dans une opération de portage. Scénario soutenu par les syndicats, dans le but de le revendre par la suite à un nouvel acteur sidérurgique. Mais visiblement, Liberty Steel a rejeté l’offre dont le montant n’a pas été dévoilé.

Selon des proches du dossier, des repreneurs seraient intéressés par le site sidérurgique de Dudelange.

D’un autre côté, l’option d’un retour d’ArcelorMittal à Dudelange, parfois envisagé, reste largement hypothétique dans la mesure où un tel scénario irait à l’encontre des règles européennes en matière de concurrence.