Le chef de file du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, espère reconquérir le pouvoir en Espagne. (Photo: Shutterstock / archives)

Le chef de file du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, espère reconquérir le pouvoir en Espagne. (Photo: Shutterstock / archives)

Le parti socialiste espagnol a réuni près de 29% des voix aux législatives organisées dimanche. Un pari réussi pour le Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, même si l’extrême droite fait son entrée au Parlement en Espagne.

Les résultats des élections législatives organisées dimanche en Espagne pourront se lire au travers de différents prismes.

Celui du parti socialiste du Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, qui a réussi le pari de remporter le scrutin en arrivant en tête avec 29% des voix, selon les résultats du ministère de l’Intérieur espagnol.

Ce score lui permettrait d’obtenir 123 députés. Insuffisant pour gouverner seul dans une Chambre des députés qui compte 350 sièges. Il faudra donc chercher un partenaire de coalition pour atteindre les 176 sièges nécessaires.

Une coalition qui devrait se jouer sur un mode au moins tripartite, puisqu’une alliance avec le parti d’extrême gauche Podemos ne suffira pas, avec ses 42 sièges (14% des voix). Le Premier ministre sortant devra donc se tourner vers des formations politiques plus petites pour un apport de sièges, mais avec la difficulté politique de se tourner vers des indépendantistes ou des régionalistes.

L’autre lecture de ce scrutin passe par l’arrivée de l’extrême droite au Parlement espagnol par l’intermédiaire de Vox. Le parti populiste recueille 24 sièges et fait resurgir l’extrême droite depuis la mort de Franco en 1975.

«La gauche sait que la fête est finie», a lancé dimanche soir le numéro deux du parti, Javier Ortega Smith. Le chef de file de Vox, Santiago Abascal, a annoncé dimanche soir le début de «la reconquête» de l’Espagne en estimant que «Vox est venu pour rester».

Vox est soutenu notamment par le Rassemblement national en France et la Ligue au pouvoir en Italie. Un succès électoral qui pourrait marquer la campagne des élections européennes en posant à nouveau la question des revendications nationalistes.

À noter que le scrutin organisé dimanche soir a été marqué par une très forte participation de près de 76%, contre 66% en 2016.