LexNow compte 4.000 utilisateurs au Luxembourg. Legitech a développé une plateforme documentaire juridique en ligne similaire pour la Belgique. (Photo: Shutterstock)

LexNow compte 4.000 utilisateurs au Luxembourg. Legitech a développé une plateforme documentaire juridique en ligne similaire pour la Belgique. (Photo: Shutterstock)

Après avoir racheté la maison d’édition juridique belge Anthemis, Legitech a développé sa version numérique, LexNow.io, en s’alliant à une entreprise flamande. Une plateforme similaire à LexNow.lu, utilisée par les juristes luxembourgeois, avec quelques innovations supplémentaires.

Les juristes luxembourgeois connaissaient LexNow, la plateforme documentaire juridique lancée par Legitech en 2018. Leurs homologues belges peuvent désormais utiliser sa version belge, en ligne depuis un mois.

Le projet commence en 2019, avec l’acquisition d’Anthemis, pour un montant confidentiel. Une «maison d’édition réputée sur le marché francophone belge», détaille Marc-Olivier Lifrange, CEO de Legitech. «Très vite, nous nous sommes dit qu’il était important d’avoir une présence belge numérique. Nous nous sommes donc alliés à sa jumelle flamande, Die Keure.» Ensemble, ils ont créé une joint-venture (dont l’actionnariat est partagé à 50/50), à l’origine de LexNow.io pour la Belgique. Le budget pour son développement, réalisé par Legitech, n’est pas communiqué

Abonnement au mois et listes «buckets»

«En Belgique, il y avait déjà deux bases de données en ligne. Nous n’avions pas d’autre choix que d’être disruptifs». D’où l’alliance avec Die Keure, pour créer la «première base franco-flamande». Ou encore la mise en place d’un «abonnement à la Netflix», à 97 euros par mois pour un accès à tous les textes. Alors qu’au Luxembourg, il faut payer 1.600 euros par an par module. Le prix diminue si on choisit d’autres matières parmi les cinq: droit fiscal, corporate, droit social, droit immobilier et fonds d’investissement. La version belge permet aussi de se créer des «buckets», sortes de listes de textes sur un sujet particulier auxquelles d’autres utilisateurs peuvent, ou non, s’abonner selon la confidentialité sélectionnée.

Si LexNow.lu compte plus de 4.000 utilisateurs, on est pour l’instant à «moins d’une cinquantaine» de l’autre côté de la frontière. L’objectif, «devenir la deuxième base de données d’ici trois ans et ne pas rester un challenger», déclare Marc-Olivier Lifrange. Sachant qu’«en Belgique, on estime qu’il y a 28.000 juristes pratiquants».

Vers un outil de prédiction

La présence digitale représente un vrai business pour les maisons d’édition juridiques. Les abonnements sur LexNow étant à l’origine de «plus de 60%» du chiffre d’affaires de Legitech. Le groupe travaille à l’ajout d’outils basés sur l’intelligence artificielle d’analyse de la jurisprudence pour réaliser des prédictions. Prévu pour 2023 en Belgique, plus tard au Luxembourg.

En plus d’Anthemis, Legitech a repris en mars dernier la maison d’édition flamande Contrast books & seminars, renommée depuis LeA Uitgevers. Pour un montant, là encore, non communiqué. Et a lancé au même moment Legitech en France. Basée dans les Vosges, l’antenne vise à couvrir le marché du Grand Est.

Acquisitions faites «dans un objectif de développement, d’entrepreneuriat». Des valeurs que partagent les deux actionnaires du groupe, Marc-Olivier Lifrange et .

Legitech emploie plus de 30 salariés entre ses différentes entités, dont 17 au Luxembourg. Et a enregistré, sur son exercice 2021, un déficit de 545.442 euros selon le Registre du commerce et des sociétés (RCS).

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