Lëtz Coffee c’est cinq employés, dont Olivier Delrue et son épouse.  (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Lëtz Coffee c’est cinq employés, dont Olivier Delrue et son épouse.  (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Amateur de café, Olivier Delrue a lancé Lëtz Coffee en 2018 avec la volonté de proposer un «or noir» de qualité, grâce à des grains de café scrupuleusement sélectionnés et torréfiés.

Formé auprès de Charles Liégeois en Belgique, puis auprès du Meilleur Ouvrier de France Vincent Ballot à Marnay, Olivier Delrue a lancé Lëtz Coffee en 2018, à côté d’autres activités. Du grain à la tasse, il dispose d’un savoir-faire complet. Véritable «amoureux du café», il mise avant tout sur la qualité, avec sa gamme à 95% bio et fair-trade.

À quel âge avez-vous su que le café serait votre métier?

Olivier Delrue. – «Quand j’ai commencé à travailler, je vendais des épices, du poisson… M. Liégeois est venu me chercher, et je suis passé par toutes les étapes: prospection, torréfaction, découverte des origines et spécificités du café. C’est à travers tout ce travail que j’ai eu envie de continuer dans ce milieu. Pourquoi j’aime le café? Je ne l’explique pas, c’est un rapport avec la matière.

Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez?

«Oui, car c’est le chemin que je me suis donné. Je me déplace pour prospecter, je torréfie mes grains, je règle les machines… avec un objectif: satisfaire le client. Je sais où je vais et je suis de plus en plus heureux dans mon travail.

Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise a fait face?

«Le gros problème concernant le marché luxembourgeois, c’est qu’il est régi par les brasseurs, qui sont alliés avec des marchands de café qui ne sont pas toujours torré­facteurs. L’autre dif­ficulté, c’est que nous sommes soumis à des contrôles comme des multinationales, cela nous pousse à être toujours optimums.

Comment voyez-vous Lëtz Coffee dans cinq ans?

«Je vois une hausse de notre chiffre d’affaires de 30 à 40%. Il est aujourd’hui d’environ 750.000 euros. L’objectif sera de rester maître du jeu. Je pense que nous avons un bel avenir.

Votre message pour les décideurs politiques du pays?

«Je crois qu’ils ont déjà conscience de beaucoup de choses. Je me réjouis de leur volonté d’éradiquer la capsule en aluminium et d’encourager les communes à aller vers le fair-trade. Peut-être faudrait-il consi­dérer le torréfacteur comme un vrai artisan.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , disponible en kiosque dès ce 12 juillet. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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