Conçu pour soutenir l’économie locale et la production luxembourgeoise, le label Made in Lux, qui valorise l’origine et non seulement la qualité, récompense environ 1.600 entreprises d’ancrage national à ce jour, et est renouvelable tous les cinq ans. Une marque collective qui concerne aussi bien les producteurs de biens que les fournisseurs de services, soutenue et attribuée par la Chambre de commerce et la Chambre des métiers. Paperjam a sélectionné 10 entreprises dont la production est assurée à 100% sur le territoire luxembourgeois et dont la distribution est assurée en circuit court ou à l’exportation, pour les plus florissantes.
est une start-up créée au Luxembourg en février 2021 par un duo à la ville comme au bureau: Nicolas Devaux, Français, et Sarah Weyssow, Belge, tous deux résidents au Luxembourg depuis six ans. Leur business model est 100% digital, évidemment, mais aussi 100% luxembourgeois et cherche à se rapprocher du 100% écologique.
L’idée de Wasch est de proposer une lessive fabriquée au Luxembourg avec des ingrédients sains pour le corps et pour l’environnement (sans phosphonates ni polycarboxylates) ainsi qu’un conditionnement en verre recyclable et consignable. «Notre vision est de proposer des produits non nocifs pour la santé des consommateurs et pour l’environnement. Cela concerne donc les ingrédients utilisés, mais aussi le packaging et le transport des matières premières.»
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En Europe, faire des lessives représente plus de 1.000 lavages chaque seconde, l’équivalent de 45 bidons en plastique. Sur un an, cela fait 1,5 milliard de bidons… la plupart non recyclables ou pas complètement. «Avant qu’on ne s’intéresse au sujet, nous étions comme la plupart des familles, nous n’avions pas conscience de l’impact nocif de la lessive classique sur le corps et l’environnement.» Au lieu des produits chimiques allergènes ou polluants, la recette Wasch favorise les enzymes contre les tâches, l’alcool de betterave contre la graisse, le savon de Marseille, du bicarbonate de soude pour blanchir le linge et des huiles essentielles pour la «fameuse» odeur de linge frais…
Greenwashing ou «green washing » ?*
Argument à la mode ou vertueuse réalité? C’est justement pour ne pas être assimilé aux entreprises tombées dans cet écueil que les cofondateurs de Wasch ont choisi de consacrer au greenwashing une page entière de leur site web. Convaincre plutôt que vendre… La stratégie de marketing digital choisie par les fondateurs est devenue un classique du genre: elle reprend les codes communautaires des réseaux sociaux et favorise les contenus d’info et les témoignages et expériences des utilisateurs pour vendre les produits, plutôt que de se positionner comme «nouveaux meilleurs». La cible est claire: jeunes parents, millennials en quête de transparence et tous les déçus de la consommation de masse.
Les produits Wasch sont vendus en France et en Belgique (pays d’où proviennent les ingrédients, avec l’Allemagne), mais la majorité des ventes se fait au Luxembourg.
La start-up a très vite obtenu le label Made in Lux, un an après sa création. «Ce label joue beaucoup sur les ventes. La production au Luxembourg est très importante pour nous: tout d’abord pour l’aspect local, car nous voulons être au plus proche des consommateurs en termes de distance afin de limiter les émissions de CO2. Même démarche pour la provenance des ingrédients. De plus, il nous paraît important de développer des produits ménagers au Luxembourg, car il y a très peu d’acteurs dans ce secteur sur le marché. En cela, nous contribuons au développement de l’artisanat et de l’industrie du pays. Les Luxembourgeois y sont très sensibles.»
*Écoblanchiment ou lavage plus vert?