L’adaptabilité est le maître-mot de la conception d’Argonaut, dit Thales Alenia Space.  (Photo: TAS)

L’adaptabilité est le maître-mot de la conception d’Argonaut, dit Thales Alenia Space.  (Photo: TAS)

En marge de la Conférence spatiale européenne tenue les 28 et 29 janvier à Bruxelles, un contrat a été signé entre Thales Alenia Space et l’Agence spatiale européenne afin de développer le futur atterrisseur lunaire de l’Esa, baptisé Argonaut, pour 862 millions d’euros.

Thales Alenia Space, la co-entreprise formée par Thales (67%) et Leonardo (33%), va concevoir, développer et fournir un futur atterrisseur lunaire à l’Agence spatiale européenne (Esa). Ce véhicule spatial autonome et polyvalent sera destiné au transport de fret vers la Lune et garantira à l’Europe un accès indépendant. Son lancement est prévu pour 2030. 

Ce véhicule Argonaut se composera de trois principaux éléments: un module de descente LDE pour le vol vers la Lune et l’alunissage; une plateforme de fret, qui est l’interface entre l’atterrisseur et la charge utile; et, enfin, l’élément que les concepteurs des missions souhaiteront envoyer sur la Lune. Il inclura aussi des rovers et pourra accueillir des missions de nature variée, comme du fret destiné aux astronautes, mais aussi des démonstrateurs technologiques, un télescope lunaire ou encore une centrale électrique… 

Ce nouvel équipement entre dans le cadre d’Artemis, le programme spatial dirigé par la Nasa en partenariat avec plusieurs agences, dont l’Esa ou la japonaise Jaxa, qui vise à transporter des astronautes sur la Lune et à préparer l’exploration de Mars, à la mi-2027. La première mission prévoit l’acheminement de charges utiles dédiées de navigation et de télécommunication, ainsi que d’un système de production et de stockage d’énergie pour permettre aux entreprises européennes d’explorer le pôle Sud de l’astre.

«Cette nouvelle composante du programme Artemis jouera un rôle de facilitateur dans le cadre des futures missions lunaires habitées de longue durée et sera cruciale pour renforcer l’autonomie de l’Europe dans l’exploration lunaire», a ajouté le CEO de Thales Alenia Space, Hervé Derrey. 

Thales Alenia Space a aussi annoncé l’obtention d’un autre contrat d’un montant de 367 millions d’euros avec l’Esa, cette fois en vue de la fabrication d’un satellite EnVision qui sera destiné, quant à lui, à l’exploration de la planète Venus à horizon 2031.