Le ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, Claude Meisch, ici à gauche du représentant de la Commission européenne, Jean-Pierre Halkin. (Photo: Idelux)

Le ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, Claude Meisch, ici à gauche du représentant de la Commission européenne, Jean-Pierre Halkin. (Photo: Idelux)

La Lorraine préfère une rétrocession sonnante et trébuchante pour éponger les dettes de ses communes frontalières. La Belgique s’est engagée davantage sur la voie des coopérations transfrontalières – les zones fonctionnelles transfrontalières. Ce mardi, près de 100 personnes de plus de 70 autorités étaient réunies à Arlon.

Comment envoyer des enfants d’un musée d’un côté de la frontière belgo-luxembourgeoise dans un musée de l’autre côté de la frontière? Comment imaginer des soins de santé «facilités» des deux côtés pour les zones rurales où les médecins ou structures de soin de santé sont parfois loin? Comment rejoindre l’école de Barnich-Sterpenich et la gare de Kleinbettingen?

Cinq des douze premiers projets présentés dans le cadre des zones fonctionnelles transfrontalières (ZFT) entre le Luxembourg et la Belgique ont déjà reçu 3,96 millions d’euros. Les sept autres projets seront examinés en mai et à priori, seule une nouvelle cohorte de projets dans la zone sud pourront être financés, puisque le premier cycle de cofinancement cette initiative européenne est plafonné à 8,1 millions d’euros sur trois ans. 

«La coopération transfrontalière au sein des zones fonctionnelles Luxembourg-Wallonie permet de répondre à l’un des objectifs politiques du PDAT luxembourgeois, à savoir la planification territoriale transfrontalière», a dit le ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, (DP), sur la scène de l’événement «Zones fonctionnelles transfrontalières (ZFT) Luxembourg-Wallonie: le nouvel élan européen pour coopérer, développer et unir nos territoires», ce mardi à Eischen. «Sur base de stratégies de coopération territoriale transfrontalière co-construites avec les parties prenantes de part et d’autre de la frontière, le dispositif des zones favorise la mise en œuvre de projets concrets au bénéfice de la population locale.»

«La coopération transfrontalière entre la Wallonie et le Grand-Duché est une nécessité stratégique pour répondre aux défis communs que nos territoires rencontrent. Les zones fonctionnelles transfrontalières démontrent déjà leur pertinence en apportant des solutions concrètes aux citoyens. Il est essentiel de poursuivre cet engagement afin de renforcer nos synergies et d’assurer un développement harmonieux de notre territoire commun», a complété le ministre-président de la Wallonie, Adrien Dolimont.

Au total, une quarantaine de communes sont concernées: 29 au nord  (11 wallonnes et  18 luxembourgeoises); 16 au sud (8 wallonnes et 8 luxembourgeoises).