Lancée le 14 février, la FLSU a pour objectif de réunir 150 des 300 start-up luxembourgeoises d’ici le mois de juin. (Photo: Shutterstock)

Lancée le 14 février, la FLSU a pour objectif de réunir 150 des 300 start-up luxembourgeoises d’ici le mois de juin. (Photo: Shutterstock)

Plus de 100 start-up ont déjà rejoint la Fédération luxembourgeoise des start-up créée à la mi-février par Jérôme Grandidier. Et pointent des problèmes à résoudre.

Cet article est paru dans l’édition d’avril 2019 de .

On croyait les générations X, Y ou Z mieux armées que leurs prédécesseurs pour trouver la bonne information au bon endroit et se lancer dans le monde de l’entreprise numérique. Mais face à l’administration, ces jeunes entrepreneurs se sentent en réalité plutôt démunis, racontent-ils.

«Je ne venais pas du monde numérique, se souvient Charlotte Ripetti, qui a monté seule son restaurant il y a deux ans et qui lancera officiellement Mysardines en avril. Les cours de la Chambre de commerce étaient très bien faits… Mais quand, ensuite, j’ai eu besoin d’avoir d’autres types d’informations, chacun se renvoyait la balle. Quand il n’y avait pas 14.000 formulaires à remplir! On perd trop de temps avec les questions administratives, face à des structures où personne ne centralise un dossier. Et ça manque de transparence quand on ne connaît pas les bonnes personnes.»

Convaincue par le président de Luxfactory, , Charlotte Ripetti a décidé de rejoindre son initiative, la Fédération luxembourgeoise des startups (FLSU): «Zéro soutien, c’était dommage! Ces voix-là ne sont jamais entendues et personne ne s’en soucie. Ça ne fait que renforcer la peur de se lancer!»

On est obligés de dire que tout va bien, tout est merveilleux, mais on rencontre beaucoup d’obstacles inattendus.

Vivien MullerCEOUlo

D’autres dressent un constat à peine moins amer. Comme le CEO d’Ulo, la petite chouette connectée déjà vendue à 13.500 exemplaires, Vivien Muller. «On est obligés de dire que tout va bien, tout est merveilleux, mais on rencontre beaucoup d’obstacles inattendus. J’ai été surpris d’entendre qu’on ne pouvait pas m’aider parce que je n’entrais pas dans les cases de ce qui avait été imaginé», explique-t-il.

Pour lui, comme pour Charlotte Ripetti ou encore Wesley Deglise, le CEO de Scrybto, start-up spécialisée dans la digitalisation d’objets et donc la fluidification de leurs échanges, la Fédération doit être un point d’entrée central.

La Fédération n’est pas seulement utile en interne. Elle permet aussi de parler d’égal à égal avec d’autres organisations nationales.

Wesley DegliseCEOScrybto

«Une voix unique. Une seule bannière. L’écosystème luxem­bourgeois est peut-être très dynamique, mais il est aussi très fragmenté et, jusqu’ici, on trouve des bouts d’informations à droite et à gauche, dit Wesley Deglise, qui pointe aussi un intérêt supérieur. La Fédération n’est pas seulement utile en interne. Elle permet aussi de parler d’égal à égal avec d’autres organisations nationales, comme la French Tech en France. Dans le monde numérique, le networking est très important et cela nous permettra d’être plus forts.»

Lancée le 14 février, la  a pour objectif de réunir 150 des 300 start-up luxembourgeoises d’ici le mois de juin, selon M. Grandidier. Un sondage sera envoyé à chaque start-up inscrite pour mesurer les besoins des uns et des autres avant la première assemblée générale, qui doit accoucher d’un conseil d’administration de 12 membres.

D’ici là, Jérôme Grandidier gère cette initiative avec (vice-présidente et secrétaire) et Jean-Marc Dreystadt (vice-président et trésorier).