Le marché VEFA n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise est est principalement porté par les achats de l’État et des communes (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Le marché VEFA n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise est est principalement porté par les achats de l’État et des communes (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Première hausse annuelle depuis 2022! Au dernier trimestre 2024, les prix des logements ont augmenté de 1,4% par rapport au quatrième trimestre 2023. Une hausse qui va de concert avec celle de l’activité. Le secteur immobilier est-il tiré des affaires? Pas encore pour les professionnels.

Selon les dernières données du Statec publiées dans la brochure Le logement en chiffres, le prix des logements a progressé de 1,4% en 2024. Une hausse portée par le prix des appartements anciens (+1,8%) et des maisons anciennes (+3%). Les prix des appartements VEFA (ventes en état futur d’achèvement) restent orientés à la baisse (-2,4%).

Ce segment apparaît cependant plus dynamique avec un nombre de transactions en hausse de 27,6% pour un volume financier en progression de 297,6%. À titre de comparaison, le nombre de transactions pour des appartements anciens ne progresse «que» de 108,2% pour un volume financier qui s’est accru de 115,1%. Mais ce dynamisme est à relativiser selon le Statec qui pointe une forte volatilité due au nombre encore très restreint de transaction, 395 au total pour un montant de 264 millions. Sur ces 395 transactions, 208 ont été le fait de l’État.

1.734 ventes de biens existants en 2024

L’activité sur les marchés immobiliers et fonciers a été portée par un quatrième trimestre 2024 dynamique.

Ainsi, sur le marché des logements existants, le nombre de transactions revient même à des niveaux supérieurs (pour les appartements existants) ou proches (pour les maisons existantes) à ceux d’avant crise. Pour ce qui est des transactions sur les appartements en construction, le niveau d’activité reste inférieur de moitié aux niveaux d’avant 2022.

Globalement, on dénombre 1.734 ventes de biens existants, dont 1.339 appartements au quatrième trimestre 2024. Loin donc de la moyenne historique de transaction d’un quatrième trimestre sur la période 2017-2021, soit 2.096 unités.

La hausse du volume financier de 143%, soit 1,057 milliard «provient en grande partie de l’augmentation de la part des appartements en construction, plus chers, dans le total des ventes d’appartements au dernier trimestre 2024», analyse le Statec. Qui détaille: «en moyenne, un appartement en construction est entre 18% et 25% plus cher qu’un objet existant d’une surface comparable. Ensuite, le prix par mètre carré diminue avec la surface du logement. Enfin, les prix des appartements diminuent assez nettement en s’éloignant de la capitale».

Redémarrage timide pour les terrains à bâtir

L’activité redémarre également sur le marché de la vente de terrains à bâtir: le nombre de transactions progresse de +109,2% par rapport à fin 2023. «Avec seulement 364 transactions portant sur des terrains à bâtir au dernier trimestre 2024, l’activité reste toutefois à un niveau deux fois inférieure à celui des années précédant la crise, en moyenne 723 ventes de terrains à bâtir au quatrième trimestre sur les années 2017 à 2021», précise le Statec. Le volume financier associé à ces transactions a progressé de 85,5%.

Le secteur est-il sorti d’affaires? La Chambre immobilière ne le pense pas. Alors que les aides au logement prises par le gouvernement ont été prolongées de 6 mois en décembre dernier – une prolongation ultime disait , le Premier ministre – elle plaide pour de nouvelles aides plus ciblées pour venir au secours du secteur VEFA et par ricochet au secteur de la construction. Comme par exemple une extension des garanties d’achèvements.