Lily Wang, partenaire chez Expon Capital. (Photo: Maison Moderne)

Lily Wang, partenaire chez Expon Capital. (Photo: Maison Moderne)

Lily Wang, partenaire chez Expon Capital, partage ses perspectives, ses expériences et ses idées pour l’avenir, dans le cadre de l’événement Paperjam 10x6 – Entrepreneurs et capitaux privés organisé par le Paperjam Club le 20 mai 2025 au Kinepolis Kirchberg.

Constatez-vous encore des écarts d’équité pour certaines tailles de tickets (pré-amorçage, croissance, pont, etc.)?

Lily Wang. – «Comment les fermer sans créer une concurrence contre-productive entre les investisseurs? Les sociétés basées au Luxembourg doivent souvent être internationales dès leur création, étant donné la taille limitée du marché local. Bien que le Luxembourg dispose de 5,16 milliards d’euros de fonds d’investissement, peu d’argent a été investi dans des entreprises luxembourgeoises. Le Digital Tech Fund que nous gérons, Expon Capital, est une initiative de l’État luxembourgeois qui finance des entreprises innovantes en phase de démarrage depuis 2016. Après notre financement, une fois que les entreprises ont obtenu une large base de clients et un marché de produits éprouvé, elles sont en mesure de lever davantage de capitaux pour passer à l’échelle.

Toutefois, à l’exception des entreprises SpaceTech, lors de la phase de passage à l’échelle, toutes ces entreprises de notre portefeuille ont dû lever des fonds auprès de VC étrangers. Avec la croissance rapide de l’écosystème luxembourgeois des start-up, il y a certainement beaucoup de place pour des capitaux supplémentaires de mise à l’échelle sans créer de concurrence contre-productive.

Comment les différents acteurs (fonds de fonds, business angels, accélérateurs, incubateurs) peuvent-ils collaborer pour aider les start-up luxembourgeoises à passer du marché national à l’international?

«Nous investissons dans les phases de pré-amorçage et d’amorçage par le biais de notre fonds d’amorçage. Dans un certain nombre de cas, les entreprises n’ont jamais levé de fonds avant notre investissement. Nous menons généralement le tour de table, mais nous n’en prenons pas la totalité. Les investisseurs providentiels ont donc la possibilité de co-investir.

Dans d’autres cas, nous investissons après le tour de table des investisseurs providentiels. Le LBAN est surtout un groupe actif d’investisseurs providentiels qui apportent également une valeur ajoutée aux entreprises en phase de démarrage. Nous visitons très régulièrement des start-up issues d’incubateurs et d’accélérateurs afin d’échanger avec les entrepreneurs, même si le moment n’est pas encore venu pour nous d’investir.

Dans un paysage technologique en évolution rapide, comment les entreprises familiales luxembourgeoises peuvent-elles rester compétitives à l’échelle mondiale?

«Les entreprises familiales peuvent tirer parti d’un certain nombre de solutions technologiques B2B pour améliorer leur efficacité et leur attrait face à l’évolution des comportements des consommateurs. Avec le bon partenaire et la bonne stratégie, cela représente une opportunité pour les entreprises familiales de se développer et de devenir plus rentables. En outre, la diversification par le biais d’investissements est un autre moyen de préserver le patrimoine et de se développer dans de nouvelles activités.»