Jean-Nicolas Montrieux, partner chez Inowai, estime que les prix du résidentiel vont continuer à progresser. (Photo: Olivimages / Archives)

Jean-Nicolas Montrieux, partner chez Inowai, estime que les prix du résidentiel vont continuer à progresser. (Photo: Olivimages / Archives)

Météo au beau fixe pour la conférence annuelle d’Inowai. Les indicateurs poussent toujours le marché plus haut, que ce soit dans le bureau ou le résidentiel. Pour se renforcer dans le syndic locatif, l’agent immobilier a repris l’agence Immocube de Contern.

La conférence annuelle d’Inowai, ce 27 février en soirée, a à nouveau été l’occasion de prendre la température, toujours assez chaude, du marché immobilier. L’année 2018 s’est clôturée avec un montant d’investissement supérieur à 2,4 milliards d’euros, et 2019 pourrait se révéler du même tonneau.

La situation restera donc tendue, que ce soit à l’achat ou sur le marché locatif du bureau. L’agent immobilier estime la prise en location à 200.000m2 en 2019, alors que 120.000 nouveaux mètres carrés seront injectés dans le stock disponible.

Le taux de vacance, actuellement de 3,5% au niveau national, ne devrait pas remonter au-delà de 4% cette année.

Au niveau résidentiel, la hausse des prix, qui a été de 5% à 10% en moyenne annuelle au cours des 10 dernières années, devrait se poursuivre. «La progression pourrait être moins forte dans les prochaines années, mais tant que rien ne change dans le déséquilibre entre offre et demande, elle se poursuivra», note Jean-Nicolas Montrieux, partner chez Inowai.

Brexit: impact limité

Autre question qui revient comme un refrain: l’impact du Brexit sur l’immobilier? Une quarantaine de sociétés ont annoncé leur implantation ou extension à Luxembourg, contribuent-elles à la rareté des bureaux? «Avec environ 400 nouveaux emplois liés au Brexit en deux ans, on peut estimer l’impact à 8.000m2 au total», calcule Julien Pillot, head of office agency. «Ça représente donc à peine 2% de la prise en location, ce n’est guère significatif.»

Le parent pauvre dans ce scénario de cocagne, c’est finalement l’immobilier commercial qui souffre de l’impact du commerce en ligne. Jean-Marie In, responsable du pôle Retail Belux, note qu’au Luxembourg, en 2018, 15% des achats se sont faits en ligne. Une tendance qui devrait atteindre un quart des achats au milieu de la prochaine décennie.

Les cellules de commerce se vident

«La croissance du commerce vient uniquement de l’online», pointe-t-il. «Tous les magasins physiques perdent du chiffre d’affaires. La moyenne des vides locatifs est de 11%.»

Au niveau du pays, il estime que la capitale devrait tirer son épingle du jeu grâce à ses pôles d’attraction historiques et culturels. Mais pour les villes secondaires, il se montre franchement pessimiste. «Les espaces fermés et qui ne trouvent pas de successeurs sont vraiment très nombreux.»

Quant à la société Inowai, elle-même, dans ses nouveaux bureaux depuis un peu plus de deux semaines, elle vient de franchir le cap des 60 employés en reprenant, tout récemment, la société de syndic locatif Immocube, de Contern, et ses trois employés.