Pour la Bank of England, les banques britanniques ont suffisamment de liquidités pour faire face à un Brexit dur. (Photo: Shutterstock)

Pour la Bank of England, les banques britanniques ont suffisamment de liquidités pour faire face à un Brexit dur. (Photo: Shutterstock)

La Bank of England estime que le scénario d’un Brexit dur a été mieux anticipé par le secteur bancaire britannique que par les autres pays européens.

Qui a vraiment le plus à perdre en cas de Brexit dur? Dans une , le comité de politique financière de la Bank of England (BoE) a en tous cas démontré que les banques britanniques disposaient de suffisamment de liquidités pour faire face à un «hard Brexit» le 29 mars prochain.

La banque centrale britannique a affirmé que les mesures nécessaires ont été prises pour que les établissements financiers européens puissent continuer à fonctionner au Royaume-Uni et à vendre leurs services aux Britanniques, tout en signalant que la réciproque n’était pas vraie...

«Les responsables européens n’ont pas effectué d’action similaire», a-t-elle attesté, obligeant les banques britanniques à transférer leurs clients européens vers des filiales sur le continent.

Risques pour la stabilité financière

Sauf que les clients ne semblent pas prêts à faire des affaires avec de nouvelles succursales de banques et de bourses britanniques, créées dans des villes comme Francfort, Luxembourg, Paris ou Amsterdam, en réponse au Brexit. Selon la BoE, seuls 10 à 20% des principaux clients européens ont jusqu’à présent rempli les formulaires nécessaires à l’utilisation de ces filiales.

Conséquence selon l’institution londonienne: «Une certaine perturbation des services transfrontaliers est possible et, en l’absence d’autres mesures prises par les autorités de l’UE, certains risques potentiels pour la stabilité financière subsistent.» Il y a ainsi un risque que des problèmes en Europe aient un effet d’entraînement en Grande-Bretagne, a déclaré le comité de politique financière.

La BoE a ajouté qu’elle lancerait une nouvelle opération de facilités de refinancement en euros à partir de la semaine prochaine. Et ce pour s’assurer que les banques basées en Grande-Bretagne puissent emprunter dans la monnaie unique européenne, faisant suite à une annonce similaire, la semaine dernière, sur les opérations en livres sterling, et complétant les facilités existantes de refinancement en dollars.