Les nouveaux prêts immobiliers émis en novembre 2024 ont connu une baisse de plus de 10%, atteignant 519 millions d’euros, contre 579 millions d’euros enregistrés en octobre 2024. Ces données, fournies par 73 banques déclarantes du Grand-Duché, ont été publiées par la Banque centrale du Luxembourg (BCL). Malgré la baisse par rapport au mois précédent, le volume de prêts de novembre reste considérablement plus élevé que les 360 millions d’euros enregistrés au cours du même mois de l’année précédente.
La baisse du volume en 2023 a été principalement attribuée aux taux d’intérêt élevés, qui s’élevaient en moyenne à 4,73% pour une première fixation à un an et à 4,16% pour une première fixation à 10 ans. Toutefois, en novembre 2024, la Banque centrale européenne avait baissé les taux directeurs à trois reprises, de 25 points de base à chaque réunion, ce qui a contribué à faire baisser les taux hypothécaires à 4,22% pour les fixations à un an et à 3,44% pour les fixations à 10 ans.
En outre, le gouvernement un «crédit d’impôt» et réduit les frais d’enregistrement pour le dernier trimestre de 2024 afin de stimuler le marché du logement. Malgré ces incitations, l’élan n’a pas été suffisant pour soutenir la croissance des prêts, ce qui suggère que les acheteurs potentiels espèrent de nouvelles réductions des taux de la BCE, s’attendant à ce que les taux hypothécaires diminuent encore, plutôt que d’agir sur les réductions de taux actuelles.
Encours des prêts hypothécaires
La valeur totale des prêts immobiliers en cours accordés aux ménages luxembourgeois a légèrement augmenté, passant de 41,066 milliards d’euros en octobre 2024 à 41,119 milliards d’euros, ce qui indique une légère croissance des emprunts des ménages malgré la baisse du volume des nouveaux prêts et les ajustements continus des taux hypothécaires.
Le Premier ministre (CSV) ayant la prolongation des aides fiscales temporaires au logement jusqu’au 1er juillet 2025, les transactions immobilières résidentielles devraient rester stables. Toutefois, si les prix de l’immobilier augmentent parallèlement, le marché pourrait connaître un ralentissement, dont les effets à long terme restent encore à déterminer.
Cet article a été rédigé initialement en anglais et traduit et édité en français.