En voulant «tout», nous n’obtenons finalement «pas grand-chose», constate la présidente du Mouvement écologique, Blanche Weber. (Photo: Maison Moderne/Archives)

En voulant «tout», nous n’obtenons finalement «pas grand-chose», constate la présidente du Mouvement écologique, Blanche Weber. (Photo: Maison Moderne/Archives)

Le Mouvement écologique a présenté sa feuille de route pour les élections législatives, avec 40 «instruments concrets» proposés au futur gouvernement. L’association appelle en particulier à plus de «cohérence» de l’action politique pour réaliser la transition écologique et climatique.

«Nous voulons toujours tout: des villes vertes et plus de transport en commun, mais avec des voitures; de l’agriculture biologique, mais avec des centaines de millions d’euros injectés dans l’agriculture conventionnelle; une économie durable, mais sans remettre en question le modèle néolibéral axé sur la croissance et la mondialisation», constatait vendredi matin la présidente du Mouvement écologique, . Et en voulant «tout», nous n’obtenons finalement «pas grand-chose».

Lors d’une conférence de presse où l’association présentait ses propositions pour les élections législatives, le constat est clair: alors que l’origine humaine du réchauffement climatique ne fait plus aucun doute et que «tous les partis soutiennent l’idée du développement durable», «la société n’avance pas sur les thèmes essentiels et que les diverses crises s’aggravent».

Absence de direction

La faute à une absence de volonté politique: il s’agit de «continuer comme avant», avec «quelques corrections cosmétiques», mais sans réelles «décisions d’orientation». Le Mouvement écologique appelle donc à «aborder la transition de manière cohérente». «Nous devons tracer les voies à suivre, décider dans quelle direction nous nous engageons», réclame Blanche Weber.

Dans cette optique, le Mouvement écologique propose au futur gouvernement 40 instruments concrets, répartis en huit grandes «exigences»: position claire sur les priorités de la société; solidarité à tous les niveaux; orientation vers le bien commun au lieu de la maximisation du produit national brut; aborder ensemble la crise sociale et écologique; préserver les bases de la vie; réformer les institutions; réformer la politique budgétaire et le système fiscal; et enfin cohérence de l’action gouvernementale.

De quoi «se décider pour une direction dans laquelle nous voulons aller», selon Blanche Weber. «Sinon, nous n’aurons rien du tout», craint-elle.