Au 30 septembre 2021, l’actif net total des organismes de placement collectif – comprenant les OPC soumis à la loi de 2010, les fonds d’investissement spécialisés et les sicar – s’élève désormais à 5.601,512 milliards d’euros. Ce recul de 45,925 milliards sur un mois est à mettre exclusivement au passif de l’évolution des marchés à hauteur de 57,187 milliards (-1,01% sur un mois).
L’évolution des placements nets de capitaux, qui ont augmenté de 11,262 milliards (+0,2% sur un mois), n’aura donc pas suffi à compenser les aléas boursiers.
Évolution contrastée des marchés actions
«En ce qui concerne les marchés développés, la catégorie des OPC d’actions européennes a enregistré une performance négative dans un contexte de baisse des indicateurs économiques avancés, de goulots d’étranglement persistants dans la chaîne d’approvisionnement et d’une inflation plus élevée, et ce, malgré le début des transferts Next Generation EU et la poursuite de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE). La décélération de la croissance américaine, les problèmes de chaîne d’approvisionnement, la persistance d’une forte hausse de l’inflation et l’annonce d’un éventuel ‘tapering’ par la Réserve fédérale (Fed) ont pesé sur les marchés d’actions américains, entraînant une perte de la catégorie OPC actions américaines, malgré une forte appréciation du dollar par rapport à l’euro. Les anticipations d’un changement politique au Japon, dans un avenir proche, ont soutenu la catégorie des OPC actions japonaises», détaille la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF).
«Dans les pays émergents, la catégorie des OPC actions asiatiques, malgré des évolutions divergentes dans la région, a enregistré une performance globalement négative, principalement en raison d’une croissance plus faible en Chine, d’un resserrement des politiques et d’une réglementation plus stricte dans certains secteurs économiques chinois, ainsi que des problèmes d’endettement du promoteur immobilier Evergrande. En ce qui concerne la catégorie des OPC actions d’Europe de l’Est, la performance globale positive est principalement due au marché des actions russes, qui bénéficie de la hausse des prix de l’énergie. Les incertitudes politiques, dans certains pays comme le Brésil, et la chute des prix des métaux expliquent principalement la performance négative de la catégorie des OPC actions d’Amérique latine.
En septembre, les catégories d’OPC actions ont enregistré un investissement net de capitaux globalement positif, principalement grâce aux flux entrants dans la catégorie des OPC actions des marchés mondiaux.»
L’inflation plombe le marché obligataire
Pour ce qui est du marché obligataire, les craintes d’une hausse de l’inflation ont entraîné une augmentation des rendements des obligations d’État à long terme en septembre – c’est-à-dire que les prix des obligations ont augmenté – des deux côtés de l’Atlantique.
«La catégorie des OPC d’obligations libellées en euros a clôturé en territoire négatif dans un contexte de hausse des rendements des obligations libellées en euros hautement notées. Considérant la hausse de l’inflation en Europe comme un mouvement temporaire, la BCE a annoncé la poursuite de sa politique monétaire accommodante pour éviter un resserrement des conditions financières.
Dans le contexte de la forte hausse de l’inflation aux États-Unis, les obligations hautement cotées libellées en USD ont également enregistré une hausse des rendements. En conséquence, la Fed a signalé le début possible de son programme de réduction des taux d’intérêt dans un avenir proche. Sur le plan budgétaire, le Congrès est toujours à la recherche d’une solution pour éviter un «shutdown». Les «spreads» des obligations d’entreprises de qualité n’ont pas été significativement affectés par les développements économiques en septembre. Dans l’ensemble, malgré une appréciation significative de l’USD par rapport à l’euro, la catégorie des OPC obligataires libellés en dollars américains a réalisé une performance négative.
La catégorie d’OPC des obligations des marchés émergents a terminé le mois avec une performance négative dans un contexte de hausse des rendements américains, de hausses des taux d’intérêt décidées par plusieurs banques centrales des marchés émergents et d’évolutions divergentes des devises des marchés émergents.
En septembre, les catégories d’OPC à revenu fixe ont enregistré un investissement net de capitaux globalement négatif, la catégorie des OPC monétaires en USD ayant enregistré les sorties les plus importantes», détaille la CSSF.
On compte actuellement, sur la Place, 3.532 OPC pour 14.474 compartiments actifs.