En France, en 2021, selon les chiffres du cabinet C-Ways, le leasing a représenté 47,2% des financements par les particuliers pour l’achat d’une voiture neuve, contre seulement 11% en 2012. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

En France, en 2021, selon les chiffres du cabinet C-Ways, le leasing a représenté 47,2% des financements par les particuliers pour l’achat d’une voiture neuve, contre seulement 11% en 2012. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Très utilisé par les entreprises, le leasing automobile commence à séduire les particuliers, notamment ceux qui veulent rouler en électrique.

Dans l’automobile, la transition électrique passera par le leasing. C’est en tout cas la grande tendance du moment. En France, en 2021, selon les chiffres du cabinet C-Ways, le leasing a représenté 47,2% des financements par les particuliers pour l’achat d’une voiture neuve, contre seulement 11% en 2012. Même tendance en Belgique, où la fédération belge des loueurs de véhicules assure que 23.500 nouvelles voitures ont été immatriculées sous le régime du leasing privé en 2021, contre 17.000 en 2019 et 7.000 en 2016.

Au Luxembourg, la Société nationale de circulation automobile (SNCA) ne dispose pas de données détaillées sur le leasing privé. Par contre, elle souligne qu’en 2021, 56,86% des nouvelles immatriculations de voitures neuves l’ont été au nom d’une personne morale, donc sous la forme d’un leasing privé ou professionnel. Toujours selon la SNCA, la voiture de société représente 21,4% du parc automobile luxembourgeois en 2021.

L’incertitude sur la revente

Si les entreprises utilisent le leasing pour améliorer le package salarial des employés et pour des raisons fiscales, le particulier est attiré par cette solution pour limiter les risques au niveau de la revente.

«Aujourd’hui, le risque au moment de l’achat d’un véhicule électrique se situe au niveau du retour sur investissement. La question est de savoir s’il sera possible de revendre le véhicule dans deux ou quatre ans à un niveau comparable à celui d’un véhicule thermique similaire», souligne Antonio Da Palma Ferramacho, head of mobility technologies. Il ne cache pas que, pour le moment, il n’y a pas suffisamment de recul sur la question. «L’évolution rapide de la technologie peut faire que, dans quatre ans, un véhicule électrique acheté neuf aujourd’hui pourra, par exemple, être dépassé au niveau de l’autonomie. Le véhicule pourra également souffrir d’une perte d’autonomie en raison d’un vieillissement de sa batterie. Deux inconnues qui peuvent influencer la valeur de revente du véhicule. Et il y a des chances que le véhicule électrique se déprécie plus vite que le véhicule thermique. Mais nous n’en sommes pas certains», explique-t-il.


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C’est notamment pour cela que les sociétés de leasing arrivent à se démarquer. Car elles supportent ce risque en s’occupant de la revente, contrairement au particulier. Car si le loyer des voitures comprend les entretiens, l’assurance et les autres désagréments administratifs, le prix comprend également l’amortissement du véhicule, et donc le risque d’une revente moins élevée.

L’expert de l’ACL n’oppose pas le leasing à l’achat traditionnel. D’ailleurs, il souligne qu’une personne qui s’intéresse particulièrement aux voitures va sans doute opter pour l’achat traditionnel d’un modèle disposant d’une très bonne valeur à la revente. «Encore faut-il maîtriser le sujet», tempère Antonio Da Palma Ferramacho, qui rappelle que le leasing reste un service avec un coût.

Mais les offres de leasing restent tout de même très attractives puisqu’elles peuvent aussi bénéficier des primes de l’État pour inciter à l’achat d’une voiture électrique.

Une seconde voiture

Ces dernières années, les sociétés de leasing ont ciblé les particuliers, et plusieurs ont noué des partenariats avec les banques de détail, qui restent des acteurs-clés lors de l’achat d’un nouveau véhicule. Pour rappel, sont réalisés pour financer une voiture. Par exemple, la BIL travaille avec ALD Automotive, Spuerkeess avec LeasePlan, et la BGL BNP Paribas avec Arval, qui est une filiale du groupe bancaire.

L’ACL propose également une offre de leasing – nommée Electrolease – en partenariat avec LeasePlan. Une offre qu’elle couple avec un accompagnement et un conseil sur l’ensemble de l’écosystème électrifié autour de la mobilité. D’ailleurs, l’ACL prépare activement un dossier comparatif entre le thermique et l’électrique.

Au niveau du profil des acheteurs, l’ACL constate une tendance: «On voit clairement que le véhicule électrique est une demande de la part des citadins ou des familles qui recherchent une seconde voiture. C’est d’ailleurs comme cela que l’on considère la bonne utilité de la voiture électrique pour le moment, à condition d’avoir la possibilité de charger la voiture à domicile. C’est un sujet également important, et l’ACL accompagne et conseille ses membres lorsqu’ils veulent changer de voiture et qu’ils optent pour notre solution Electrolease. À l’image de ce que nous faisons au sein du Mobility Loft sur les motorisations, nous apportons du conseil à nos membres dans le leasing», indique Antonio da Palma Ferramacho. D’ailleurs, dans sa solution de leasing, l’ACL propose la possibilité d’utiliser, pendant quelques jours, un véhicule thermique pour les personnes voulant faire de la route au moment des vacances.