Carole Dieschbourg assure qu’aucune date n’est fixée pour la mise en place d’une réforme du régime d’aide aux véhicules de société. «Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous allons y travailler», a-t-elle annoncé. (Photo: Patrick Galbats / Archives)

Carole Dieschbourg assure qu’aucune date n’est fixée pour la mise en place d’une réforme du régime d’aide aux véhicules de société. «Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous allons y travailler», a-t-elle annoncé. (Photo: Patrick Galbats / Archives)

François Bausch et Carole Dieschbourg ont relativisé ce week-end les propos de Claude Turmes sur l’objectif d’électrifier le parc des véhicules de société. S’il reste d’actualité, sa mise en place ne semble pas pour demain, ont précisé les ministres Déi Gréng sur RTL et 100,7.

À propos de l’électrification du parc des voitures de société, la ministre de l’Environnement, (Déi Gréng) a temporisé les propos de son collègue . Elle assurait dimanche sur la ne pas savoir à quoi pourrait ressembler le régime d’aide. «Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous allons y travailler», a-t-elle annoncé.

«Le régime va être retravaillé. À l’avenir, il ne devrait plus y avoir que quasi exclusivement des voitures électriques»,  à propos des véhicules de société lors d’une .

Des propos qui avaient soulevé , qui se disait «abasourdi par cette annonce», selon les mots du porte-parole de la House of Automobile, Ernest Pirsch. «De tels propos sont hors de la réalité et intolérables. J’oserais dire que c’est du fanatisme personnel de la part du ministre», estimait-il sur Paperjam, ajoutant que de tels propos ne pouvaient devenir réalistes qu’à moyen ou long terme.

Aucune date fixée

Ce que confirmait le Groupement pétrolier luxembourgeois: «Un parc de voitures de société 100% électrique semble irréaliste à court et moyen terme», jugeait ainsi Jean-Marc Zahlen, conseiller en énergie et environnement au sein de la Fedil.

Le cabinet du ministre de l’Énergie avait d’ailleurs précisé dès le 2 juin qu’aucune échéance n’était à ce jour fixée pour une réforme. «On envisage d’introduire un avantage fiscal ‘budget mobilité’ équivalent à celui des véhicules de fonction. Cela permettra aux employés d’accéder plus facilement aux services de mobilité des transports publics, à la mobilité active ou aux services de covoiturage (carsharing)», avait précisé un conseiller du ministre à Paperjam.

Mais : «On a un plan énergie-climat, et il est très clair: dans les subventions aux particuliers, nous allons limiter bientôt les subventions pleinement au 100% électrique. Et la prochaine révision du leasing sera un leasing en faveur de l’électromobilité», expliquait-il. «Il ne s’agit pas d’interdire les voitures de fonction au diesel. Nous n’avons pas les moyens de faire ça, mais nous ne voulons pas donner des milliers d’euros d’avantage fiscal à cela.»

Le ministre de la Mobilité, (Déi Gréng), n’a quant à lui pas oublié de rassurer le secteur de l’industrie automobile , jugeant «irréaliste» d’envisager un parc de véhicules de société totalement électriques à court terme. «50% de véhicules et hybrides d’ici 2030 n’est malheureusement pas réaliste», a-t-il même admis.

Claude Turmes «mal compris»

«Claude Turmes a été mal compris», tentait d’expliquer François Bausch. Le projet, pas encore concret selon lui, fera l’objet de négociations avec tous les acteurs, assure-t-il. Dont lui-même, puisque son ministère gardera la main sur les questions de mobilité. «L’objectif est de progressivement nous éloigner du moteur thermique et d’adapter les modalités de location.» Si une révolution de la mobilité doit avoir lieu, selon lui, elle ne sera pas contre la voiture, mais plutôt en combinant l’utilisation de tous les véhicules existants.

Carole Dieschbourg a donc continué ce travail de déminage dimanche, en relativisant la radicalité apparente des propos de Claude Turmes. Elle rappelait d’ailleurs que celui-ci n’avait jamais fixé de date pour l’application exclusive d’avantages fiscaux aux véhicules électriques.