La valeur ajoutée du secteur financier s’est repliée de 2,4% sur un trimestre (-4,1% sur un an), pénalisée par les résultats des fonds d’investissements, mais aussi par la forte hausse des frais généraux de quelques banques de la Place. (Photo: Shutterstock)

La valeur ajoutée du secteur financier s’est repliée de 2,4% sur un trimestre (-4,1% sur un an), pénalisée par les résultats des fonds d’investissements, mais aussi par la forte hausse des frais généraux de quelques banques de la Place. (Photo: Shutterstock)

Le trimestre 2018, qui avait vu l’environnement financier international se dégrader sensiblement, a pesé sur la performance du secteur financier luxembourgeois, selon le dernier Conjoncture Flash du Statec.

«L'année 2018 s’est terminée avec une progression modeste du PIB, limitée principalement par le recul des résultats du secteur financier», estime le Statec dans son dernier Conjoncture Flash. Au dernier trimestre, le PIB luxembourgeois a progressé de 0.3% sur un trimestre (+1.7% sur un an).

Ce résultat, «qui constitue une première estimation, porte la croissance de l’économie luxembourgeoise à 2,6% pour l’ensemble de l’année écoulée». C’est un peu moins que les 3,0% escomptés par le Statec dans ses dernières prévisions. La croissance est marquée notamment par le dynamisme des dépenses de consommation.

De bons résultats pour l’assurance classique

La valeur ajoutée du secteur financier a connu un repli de 2,4% sur un trimestre (-4,1% sur un an), pénalisée par les résultats des fonds d’investissement, mais aussi par la forte hausse des frais généraux de quelques banques de la Place. Globalement, le dernier trimestre de 2018, qui avait vu l’environnement financier international se dégrader sensiblement, «a pesé sur la performance du secteur financier luxembourgeois», observe l’institut de la statistique.

L’assurance classique observe, elle, de bons résultats pour 2018, les primes encaissées par les compagnies d’assurances au Luxembourg ayant progressé de 3,5% par rapport à 2017. Profitant des relocalisations d’activités liées au Brexit et du marché national, l’assurance non-vie a vu ses primes fortement augmenter cette année (+19,5%).

L’incertitude autour du Brexit

Pour ce début d’année 2019, le Statec note un climat conjoncturel «plutôt gris», en précisant que «les perspectives pour le premier trimestre sont teintées de signaux plus négatifs que positifs. L’environnement économique européen donne des signes d’essoufflement, particulièrement dans l’industrie.»

Le Statec note également que l’incertitude règne autour du Brexit – dont la date butoir est fixée à ce vendredi 29 mars –, et «qu’une sortie de l’UE sans accord («no-deal») reste l’hypothèse du pire du point de vue économique». La croissance du Royaume-Uni serait la plus affectée, suivie par celle de l’Irlande, selon les analystes d’Oxford Economics cités par l’institut de la statistique. La zone euro enregistrerait une décote de croissance plus modérée, de l’ordre de 0,3-0,4 point de pourcentage à l’horizon 2020.