Le private equity séduit désormais plus que les marchés cotés.  (Photo: Shutterstock)

Le private equity séduit désormais plus que les marchés cotés.  (Photo: Shutterstock)

L’industrie du private equity a surperformé celle des entreprises cotées en 2018. Pour autant, les observateurs du marché, réunis à Berlin la semaine dernière pour leur conférence annuelle, prédisent des lendemains difficiles.

C’est encore un record pour le secteur du capital-investissement: tous types de fonds confondus, le private equity dispose de 2.000 milliards de dollars de réserve de capital à la fin 2018, selon  publié le 26 février. Un nouveau record, (alors même que les capitaux disponibles n’ont pas cessé d’augmenter depuis 2012), qui était au cœur des discussions lors du grand raout annuel des acteurs du private equity, réunis à Berlin pour le «» la semaine dernière. Dans son propre , McKinsey enfonce le clou: «La valeur de l’actif net mondial des fonds de capital-investissement a augmenté de 18% en 2018; au cours de ce siècle, elle a été multipliée par 7,5, soit deux fois plus vite que celle des actions de sociétés cotées», y lit-on.

Bulle sur les prix d’achat?

Conséquence: le gérant d’actifs BlackRock a affirmé lors du SuperReturn que plus de la moitié de ses clients voulaient désormais réduire leur exposition aux marchés actions et accroître celle dans le non-coté.

Le private equity ne risque-t-il alors pas la surchauffe? Certains investisseurs en capital-investissement s’inquiètent en effet de la surenchère des coûts d’acquisition d’entreprises, qui pourrait peser à terme sur les rendements de tels investissements, voire mener à un dangereux phénomène de bulle.

«On s’attend à ce que les rendements diminuent parce qu’il y a beaucoup de concurrence pour les transactions et que l’on sait qu’un ralentissement économique est imminent», a déclaré Simon Marc, chef des placements privés chez Investissements PSP, une caisse de retraite canadienne, .