Paul Junck, directeur de la LPEA, s’est montré très satisfait de l’évolution du secteur. (Photo: Mike Zenari)

Paul Junck, directeur de la LPEA, s’est montré très satisfait de l’évolution du secteur. (Photo: Mike Zenari)

La LPEA, la jeune fédération qui rassemble les acteurs du private equity au Luxembourg, a tenu sa troisième conférence annuelle ce 19 mars. En développant les axes du futur.

C’est devant une salle de plus de 300 personnes que , directeur général de la LPEA, a lancé, ce mardi 19 mars, la troisième conférence annuelle consacrée au private equity.

Une édition qui sera la dernière pour lui, puisqu’il a choisi de se retirer des affaires au mois d’août prochain. Il a cependant pu voir la progression du secteur au cours des dernières années. «Lorsque nous avons créé la LPEA, en 2010, nous comptions une vingtaine de membres. Aujourd’hui, nous sommes plus de 200», se réjouit-il.

Même s’il reste une niche dans le monde de l’investissement, le private equity a cependant atteint des montants respectables. Quelque 5.000 milliards ont déjà été investis mondialement dans les entreprises sans passer par la bourse, 500 milliards d’euros rien qu’au Luxembourg.

Aujourd’hui, nous sommes plus de 200 membres.

Paul Junckdirecteur généralLPEA

«Si les investisseurs font de plus en plus le choix du private equity, c’est justement parce que le retour sur investissement est plus important que sur les marchés», observe Rajaa Mekouar, présidente de la LPEA. Elle note aussi qu’au Luxembourg, on voit émerger de plus en plus de centres de décision dans ce secteur, de plus en plus de family offices et des investisseurs d’horizons de plus en plus vastes.

Pour cette troisième édition, les organisateurs ont choisi de montrer ce que devrait être le private equity du futur. Invité d’honneur de la conférence, , CEO de la banque LGT, a lourdement insisté sur l’émergence de l’investissement d’impact, tourné vers des objectifs environnementaux et sociaux.

Ces 30 dernières années, la création de valeur au niveau mondial a été correcte, sans être extraordinaire, selon lui. «Les actionnaires sont ceux qui en ont le plus profité, ils ont vu leur part croître de manière considérable. Quant au plus grand perdant, c’est la planète», regrette-t-il.

Le plus grand perdant, c’est la planète.

Prince Max du LiechtensteinCEOLGT

Mais la machine de l’investissement d’impact est lancée et, selon le premier financier de la Place du Liechtenstein, la plupart des entreprises intégreront désormais des mesures d’impact dans leur stratégie. «L’étape suivante sera alors de mesurer ces progrès pour donner des informations adéquates aux investisseurs», estime le financier, qui mise beaucoup sur le pouvoir futur des données.

Plus de 300 personnes étaient présentes pour cette troisième conférence annuelle consacrée au private equity. Mike Zenari

Plus de 300 personnes étaient présentes pour cette troisième conférence annuelle consacrée au private equity. Mike Zenari

Trois règles d’or

Invité à clôturer les débats, , lauréat du en décembre dernier, a mis en exergue le travail mené par la LPEA pour faire monter en puissance le private equity au Luxembourg. «Un secteur qui ne peut que continuer de grandir, en profitant de l’écosystème luxembourgeois», prévoit-il.

Passé sur le gril par Rajaa Mekouar, le «grand sage» de la Place a rappelé les trois règles qu’il se donne pour investir. «Je dois comprendre le business de la société dans laquelle j’investis, maîtriser l’environnement dans lequel elle se développe, et avoir une confiance absolue dans le management.» Sans cela, il ne bouge pas.