Poquito a été conçu et développé par l’équipe Space Systems Engineering (SpaSys) de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg.  (Photo: Université du Luxembourg)

Poquito a été conçu et développé par l’équipe Space Systems Engineering (SpaSys) de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg.  (Photo: Université du Luxembourg)

Le mini-satellite Poquito, développé par l’Université du Luxembourg, a été lancé avec succès le 14 janvier depuis la Californie à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. Sa mission? Tester et valider de nouvelles technologies en conditions orbitales réelles, notamment dans le domaine de la miniaturisation des satellites.

Le secteur spatial luxembourgeois est en pleine effervescence. Après le , le premier satellite miniaturisé de l’Université du Luxembourg, nommé Poquito (PocketQube for In-Orbit Technology Operations), a été envoyé dans l’espace depuis la base de lancement Vandenberg Space Force en Californie hier soir, le 14 janvier à 20h09 heure luxembourgeoise. Le satellite a décollé à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX dans le cadre de la mission Transporter-12 rideshare.

Mesurant 5 x 5 x 5cm, soit à peu près la taille d’un Rubik’s Cube, Poquito sera déployé sur une orbite héliosynchrone à 525km d’altitude via les services de covoiturage de la société écossaise Alba Orbital, à l’aide d’un déployeur AlbaPod PocketQube.

Conçu et développé par l’équipe Space Systems Engineering (SpaSys) de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg, Poquito est le premier projet satellite entièrement géré par l’université. «Pour la première fois, nous avons géré tous les aspects d’une mission spatiale, de la conception et des essais à l’obtention d’une licence et à la sécurisation d’un lancement», s’est réjoui le chef de l’équipe SpaSys au SnT, le Pr. Andreas Hein. «Nous tirerons parti de cette expérience pour mener de futurs projets spatiaux et repousser les limites de la miniaturisation des satellites.» 

Trois ans dans l’espace

Poquito embarque avec lui un ChipSat de 5 x 5 x 0,2cm, un circuit imprimé fonctionnant de manière autonome. La mission consiste à tester la communication optique entre le satellite et le ChipSat à l’aide de LED (diodes électroluminescentes) miniaturisées et à contrôler le satellite à l’aide du champ magnétique terrestre. «Une expérience importante dans l’avancement de la miniaturisation des satellites ainsi qu’un développement technologique clé pour réduire les coûts et rendre l’espace plus accessible», explique l’Université dans son communiqué.

Le satellite devrait rester fonctionnel jusqu’à trois ans et communiquera avec la station terrestre de l’Université, située sur le campus du Kirchberg, via des fréquences UHF (ultra-hautes fréquences). Il fournira un accès ouvert aux tests de télémétrie et de communication. 

«Il s’agit d’une réalisation historique pour l’Université du Luxembourg. Avec ce lancement, nous renforçons les capacités stratégiques du Luxembourg et jetons les bases de futures missions spatiales», conclut le recteur de l’université, le .